Sans compter ses richesses en gaz naturel, l'Algérie possède des réserves pétrolières prouvées d'environ 18 milliards de barils lui permettant de continuer à se placer sur le marché énergétique.
Accueilli, dimanche, dans l'émission « L'Invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, le ministre de l'Énergie, Mohamed Arkab, signale qu'avec une superficie minière d'environ 1.500 kilomètres carrés, parsemée de puits non encore équipés, le pays dispose de capacités propres à s'imposer sur le marché énergétique mondial.
En plus de ses réserves de brut, M. Arkab mentionne, en outre, la présence de gisements de gaz naturel renfermant environ 2,3 milliards de mètres cubes, auxquels s'ajoutent 260 millions de tonnes de condensat, soit l'équivalent de 4,1 milliards de tonnes de pétrole.
Toutes ces capacités, outre celles destinées à être exportées, représentent autant de réserves permettant à l'Algérie de les utiliser pour ses besoins propres, notamment en les utilisant pour développer son industrie pétrochimique et hâter ainsi le pari de sa relance économique.
Commentant, par ailleurs, l'accord "historique" de réduction de la production de brut auquel sont parvenus les pays membres et non membres de l'OPEP, le ministre de l’Énergie a rappelé qu'à raison d'une baisse de 27% à laquelle consentira chaque signataire, celle-ci totalisera environ 9,7 millions de barils/jour durant les mois d'avril et de mai 2020.
Contrairement à ce qu'il s'était dit, ici et là, l'Algérie, déclare M. Arkab, n'a pas placé son pétrole à perte sur les marchés à l'international. Son prix, précise-t-il, n'a pas baissé en deçà des 20 dollars.
Des mesures encore timides de déconfinement observées particulièrement dans les pays consommateurs, avec à leur tête le géant chinois, la relance de leurs économies est liée à la reprise des activités de leurs moyens de transport, le ministre y voit un "bon signe" de relance du marché pétrolier et d'un relèvement des cours.
Selon lui, à partir du début d'application de l'accord et en relation avec cette reprise provoquée par ce déconfinement, il prédit que le prix du baril devrait s'établir autour des 39 à 40 dollars.