Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Cherif Omari, a affirmé, lundi à Alger, l’encouragement des investissements agricoles dans la région du sud et des hauts plateaux en particulier, indique un communiqué du ministère.
M. Omari qui a reçu des responsables de la société d’investissement dans le bâtiment et l’agriculture, « Atlas » a fait part de l’intention de l’Algérie de se lancer dans la production de la matière première importée actuellement et destinée à l’industrie agroalimentaire, ajoute le communiqué.
Lors de la rencontre qui s’est déroulée en présence du ministre délégué chargé de l'Agriculture saharienne et des montagnes, Foued Chehat, ainsi que de cadres du ministère et d’experts dans l’investissement agricole, les responsables de la société « Atlas » ont présenté un projet d’investissement dans l’agriculture saharienne qu’elle a réalisé dans la région de de « Kaci-Touil » dans la wilaya de Ouargla. Ledit projet d’investissement concerne la production de blé, de betterave, de tournesol et de maïs, précise la même source. La société est en phase d’effectuer d’autres expériences, telles la production du coton et de la canne à sucre, a-t-on ajouté.
Le projet « intégré », dont les travaux de réalisation avaient débuté en 2018 s’étend sur une superficie globale de 11.000 hectares, 1000 sont actuellement exploités, dont 600 hectares consacrés à la production de blé tendre.
Après avoir suivi l'exposée et pris connaissance des objectifs et des perspectives du projet, notamment en ce qui concerne "la création d'une unité de transformation de production de sucre dans la région", M. Omari a mis l’accent sur la nécessité de "garantir toutes les facilitations et l’encadrement nécessaires au succès de ce genre d'investissement dans le cadre de la loi en vigueur".
Il a évoqué, dans ce cadre, les opportunités offertes par l'investissement dans l'agriculture, notamment dans le sud et les Hauts plateaux, relevant que l'Algérie comptait produire les matières premières destinées à l’agroalimentaire stratégique, à l’instar des céréales, du sucre, de l’huile et des aliments pour animaux actuellement importés.
Pour le ministre, la matière première constitue la clé pour accéder au marché africain par l’exportation, ajoute le communiqué du ministère de l'Agriculture.
Le président de la République avait souligné lors du conseil des ministres tenu le 3 mai l'impératif d'accélérer la création immédiate d'un Office de l'agriculture saharienne pour la mise en valeur de millions d'hectares de terres sahariennes afin de développer l'agriculture industrielle.