Le secteur du transport est assommé par la crise du coronavirus. Beaucoup de véhicules sont restés à l’arrêt durant plus de trois mois. La situation est critique pour pratiquement toutes les entreprises.
La perte de chiffre d'affaires est considérable, à hauteur de 50%, à l’image du Groupe algérien de transport maritime (GATMA). Sans oublier le chômage qui guette les chauffeurs de taxis, qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Le secteur aérien particulièrement touché par la crise
Les nuages noirs continuent à s’amonceler dans le ciel du secteur aérien, l’un des plus touchés par cette crise sanitaire. Les pertes d'Air Algérie pourraient atteindre 89 mds DA d'ici la fin de l'année, a indiqué a affirmé le porte-parole de la compagnie, Amine Andaloussi.
Depuis la suspension du trafic aérien le 18 mars dernier, exception faite pour les vols cargo et pour les opérations de rapatriement, quelque 17.620 vols d'Air Algérie ont été annulés, que ce soit pour les lignes intérieures ou extérieures, a-t-il avancé.
"Les experts estiment que tout ce qu'ont subi les compagnies aériennes mondiales jusqu'à présent n'est qu'un premier choc. Ces compagnies vont subir un deuxième choc, qui sera plus dur, celui de la faiblesse des flux des passagers après la reprise", a-t-il souligné.
Une perte de 50% du chiffre d’affaires du groupe GATMA
Pénalisé par la suspension de l’activité de transport de voyageurs, en raison de la pandémie du Coronavirus, le Groupe algérien de transport maritime (GATMA) a perdu, en conséquence, 50 % de son chiffre d’affaires, , a indiqué le DG du Groupe, Smain Larbi Ghomri.
Hormis les dessertes de rapatriement de ressortissants algériens opérées par l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), filiale du Groupe Gatma, depuis l’Espagne vers Oran (450 personnes) et depuis la France (Marseille) vers Alger (800 personnes), la flotte nationale de transport de voyageurs, composée de trois navires, est à l’arrêt depuis, a affirmé le responsable.
Près d'un milliard DA de pertes enregistrées par la SNTF
Touchés de plein fouet par les mesures de confinement et la réduction drastique du nombre de passagers, la Société nationale des Transports ferroviaires (SNTF), a engendré des pertes considérables estimées à 50% de son chiffre d’affaires.
"Le calcul de l'impact réel de la pandémie de Covid-19 sur le mouvement des voyageurs et les recettes de la SNTF sera établi à la fin du mois de novembre prochain, lors de l'évaluation annuelle de l'activité" ferroviaire, a fait savoir Le Directeur général de la société, Yacine Bendjaballah.
La valeur des pertes continue d'augmenter quotidiennement, si l'on ajoute les pertes induites par les vols commis contre les structures et les équipements de la société durant la période de confinement, a-t-il souligné.
Outre le transport de marchandises, la SNTF maintient son service "trains blancs » qui circulent sur les chemins de fer pour préserver leur efficacité et réaliser les missions de contrôle et de maintenance.
L’ETUSA perd 30% de son chiffre d’affaires
L’entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) a perdu 30% de son chiffre d’affaires, depuis le début de la pandémie a indiqué le directeur général de l’entreprise Yacine Karim.
Le directeur général s’attendait à ce que « ces pertes s’accentuent si la situation se poursuit pendant une période supplémentaire », expliquant que « l’entreprise dépend à 50% de ses revenus.
En ce qui concerne la situation des travailleurs soumis à la quarantaine imposée en raison de l’épidémie, le Directeur général a déclaré que 58% des travailleurs de l’entreprise, soit 2200 sur un total de 3800 travailleurs, ont été mis en congé, alors que les chauffeurs destinés à couvrir les lignes de transport privées, les travailleurs assurant l’’entretien et le nettoyage ont été maintenus.
Mesures préventives dans les gares routières en prévision du déconfinement
Avec la levée progressive du confinement dans certains secteurs ; suivant un plan étudié par le Premier ministère, en collaboration avec le ministère de la Santé et le Comité Scientifique, la Société d’exploitation des gares routières d’Algérie (SOGRAL) commence à s’organiser pour la reprise de l'activité.
Des mesures préventives renforcées avaient été prises indiqué le Président directeur général de l’entreprise, Azzeddine Bouchhida, citant notamment l’installation d’appareils de détection thermiques à l’entrée de certaines gares routières.
Ces appareils ont été installés dans les gares routières les plus fréquentées, à savoir deux (2) appareils à l’entrée de la gare routière du Caroubier (Alger), deux (2) autres à la gare routière de Blida, ainsi qu’au niveau des gares de Bejaïa, Biskra, Annaba, Adrar et Constantine, a fait savoir le responsable, ajoutant que d’autres appareils de ce type seront acquis progressivement pour couvrir toutes les gares.
M. Bouchhida a en outre assuré que les gares étaient prêtes à reprendre du service et à accueillir les voyageurs en toute sécurité après la levée du confinement, soulignant que des instructions avaient été données aux responsables des différentes gares routières du pays (84 gares) pour la mise en place d’un système préventif strict répondant aux exigences des protocoles sanitaires en vigueur.