Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a affirmé samedi à Alger que l’Algérie accordait un intérêt majeur au dossier malien à travers ses efforts déployés dans le cadre de sa présidence du Comité de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali.
Invité du forum du quotidien Echaâb, Boukadoum a réaffirmé les positions de l’Algérie vis-à-vis de nombre de questions régionales et internationales dont le dossier malien, soulignant que "l’Algérie œuvre à l’accompagnement et à l’encouragement des parties maliennes pour la mise en œuvre de toutes les clauses de l’Accord de paix et de réconciliation, de manière à permettre à l’Etat malien de préserver sa souveraineté et d'instaurer la sécurité dans les quatre coins du pays".
Boukadoum a également mis en avant la stratégie de l’Algérie, "visant la consolidation de la sécurité et du développement dans le Sahel, à travers la solidarité palpable avec les pays de la région pour renforcer leurs capacités dans tous les domaines".
Evoquant la cause sahraouie, Boukadoum a mis l’accent sur la nécessité de surmonter "le statu quo marquant actuellement le processus de règlement de cette question pour mettre un terme à la souffrance du peuple sahraoui en lui permettant d'exercer son droit légitime à l’autodétermination dans le cadre de la Minurso".
Le ministre a réitéré, à cette occasion, son appel à la nomination d'un représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental "dans les plus brefs délais".
Boukadoum a estimé que "la question palestinienne traverse une période difficile", soulignant le rejet par l’Algérie de toute démarche visant à confisquer les droits légitimes du peuple palestinien, notamment son droit à l’établissement d’un Etat indépendant avec el Qods pour capitale".
Cependant, le Chef de la diplomatie a salué la position internationale rejetant les plans israéliens d’annexion de parties de la Cisjordanie occupée, appelant à la prise de "mesures coercitives et concrètes pour mettre fin à cette violation systématique".
A une question sur la délimitation des frontières maritimes avec l’Italie, Boukadoum a souligné l’importance "d’aller jusqu'au bout dans les négociations lorsqu’il s’agit de frontières partagées avec d’autres pays", ajoutant que l’Algérie a entamé "le travail sur le plan technique concernant ce dossier".
Et d’ajouter : "il n’y a pas lieu de polémiquer, il s’agit d’un problème ordinaire inhérents aux frontières adjacentes".