Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a fait état, dimanche soir, d’une possible initiative algéro-tunisienne pour la résolution de la crise libyenne, se disant optimiste quant au règlement de cette crise.
Lors de son entrevue périodique avec les médias nationaux, le président Tebboune a évoqué "une possible solution algéro-tunisienne", à la crise en Libye réaffirmant que le règlement du conflit entre libyens "passe impérativement par la table du dialogue et que l'usage des armes n’a et ne sera jamais la solution".
Rappelant la position équidistante de l’Algérie, le Président Tebboune a réitéré concernant "les décisions individuelles" que l'Algérie "ne soutient ni les unes ni s’oppose aux autres" mais, a-t-il ajoutant "nous refusons d’être mis devant le fait accompli".
Après avoir assuré que "l'Algérie qui n’a aucune volonté de faire cavalier seul ne peut imposer une quelconque initiative ou solution sans parrainage des Nations unies et du Conseil de sécurité", le Président Tebboune a soutenu que "si l’on veut le bien du peuple libyen, il faut le laisser décider de son propre destin sur la base de la légitimité populaire, sous l’égide des Nations unies".
"Etant proches du peuple libyen, nous avions mis en garde contre certains agissements", a poursuivi le président de la République, déplorant "la dégradation de la situation" où les Libyens sont isolés à l'exception de deux pôles à l'Est et à l'Ouest du pays.
Regrettant "les tentatives d’implication de certaines tribus libyennes dans le conflit armé ces dernières 24 heures", le président de la République s’est dit inquiet de voir ce pays transformé en champs de bataille entre grandes puissances, estimant que "c’est là une situation très dangereuse qui pourrait faire basculer la Libye dans le même sort que la Somalie ".
Néanmoins, le Président Tebboune s’est dit optimiste quant à la résolution de la crise libyenne "partant des aspirations du peuple libyen quant à l’avenir de son pays".
Il a fait état, à ce propos, des "concertations permanentes avec toutes les parties internationales en vue de parvenir, dans les meilleurs délais, à une solution à la crise dans ce pays frère" soulignant des contacts avec les Présidents russe Vladimir Poutine, tunisien Kaïs Saïed et français Emmanuel Macron.
Evoquant en outre des canaux de communication et de concertation avec de nombreux pays, à l’instar de la Mauritanie, la Turquie, l’Egypte et bien d’autres au niveau des ministres des Affaires étrangères, Tebboune a déploré le non-respect par plusieurs parties des conclusions de la Conférence de Berlin.