Transition au Mali : début des travaux de la concertation nationale

 Les travaux de la concertation nationale au Mali, initiés par le "Comité national pour le salut du peuple" (CNSP), ont débuté jeudi à Bamako, en présence de centaine d'acteurs maliens pour discuter de la transition après le changement inconstitutionnel, ayant abouti au départ du président Ibrahim Boubacar Keïta.

La rencontre qui se poursuivra jusqu'au12 septembre, servira à déterminer la feuille de route de la transition, à savoir définir l’architecture, les organes et la charte de la transition, selon des médias locaux. 

Les partis politiques, la presse, les syndicats, les organisations de la société civile sont convoqués, mais aussi "des délégués régionaux et de la diaspora", a précisé le CNSP, Comité crée par les militaires mutins.

Des observateurs maliens, s'accordent sur l’urgence d’aboutir à "un consensus pour entamer le chantier de la transition et jeter les bases  un retour durable à l’ordre constitutionnel ".

Du côté des partis politiques, une certaine majorité semble se dégager en faveur d'une transition dirigée par un civil "consensuel". La coalition d’opposition menée par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) serait pour un civil à la tête de la transition, dont la durée pourrait osciller entre 14 et 24 mois, selon les différentes propositions des partis politiques. 

Il s'agit d'"une durée qui sera accordée en vue d'opérer toutes les réformes nécessaires (politiques, institutionnelles, socio-économiques) pour démarrer le nouveau Mali". 

Mais l’idée d’une transition au long cours n’est pas partagée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Les chefs d’Etat et de gouvernement, réunis lundi dernier en sommet à Niamey, ont  décidé de maintenir la pression sur les militaires au pouvoir en se gardant  de lever les sanctions prises contre le Mali au lendemain du coup de force ayant amené le Président Keïta à rendre sa démission.

Les dirigeants de l’organisation ouest-africaine continuent d’exiger que le président et le Premier ministre de la transition soient des "personnalités civiles" qui doivent être désignées d’ici le 15 septembre prochain. Quant à la durée de la transition, estiment-ils, elle ne doit pas dépasser une année. Le respect de ces dispositions constitue la condition de la levée des sanctions de la Cédéao.

Dans le cadre des préparatifs de la concertation nationale, le CNSP a rencontré les organisations de la société civile, le M5-RFP, les partis de l’ancienne majorité présidentielle, les groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et les mouvements de l’exclusivité, les organisations syndicales. 

C’est à la suite de ces consultations que les TDR de la concertation  nationale sur la transition ont été élaborés.

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