Le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki a mis l'accent, samedi à Alger, sur l'impératif pour les cadres du secteur de faire montre de transparence dans la gestion des marchés publics, de lutter contre la bureaucratie et d'être à l'écoute des préoccupations des citoyens.
Lors d'une rencontre consacrée à l'installation de 26 directeurs d'unités relevant de l'Algérienne des Eaux, et réunissant les directeurs des unités de wilayas et les directeurs centraux et de wilayas, M. Berraki a insisté sur l'application "des mesures fermes contre toute négligence".
Les visites d'inspection ont révélé les insuffisances dues à la mauvaise gestion et l'impératif de relever ce défi, a-t-il confié.
Les informations avérées sur la gestion du secteur au niveau local et même central sont préoccupantes, selon M. Berraki, eu égard à la négligence de certains responsables, l'irresponsabilité affichée par d'autres, voire même le désengagement que manifestent quelques gestionnaires.
L'objectif escompté par le secteur n'a cependant pas été atteint, d'autant que certaines erreurs soulevées par des citoyens dans plusieurs régions doivent être corrigées, notamment les plus éloignées, et les défaillances dans lesquelles sont impliqués "des responsables qui pensent être loin de toute surveillance".
Selon le ministre, les visites d'inspection ont également fait ressortir "un certain relâchement" dans la distribution de l'eau, une situation jugée "très grave car elle attente à la justice sociale et aux droits".
Malgré la disponibilité d'appareils et outils technologiques développés, le secteur continue à enregistrer des fuites notamment d'eau potable dans plusieurs quartiers et agglomérations, et des problèmes de raccordement anarchique constaté ça et là, a-t-il regretté.
Le Premier responsable du secteur a déploré une négligence dans l'évaluation des agents et la prise en charge de certaines lacunes, qualifiant cela de manque de responsabilité.
Le ministre a souligné que les gestionnaires sont tenus de veiller au recouvrement des factures de consommation d'eau impayées, auprès des établissements publics, privés et au niveau des foyers "par les voies réglementaires".
Il a plaidé pour la lutte contre la déperdition de l'eau et le raccordement anarchique au réseau hydrique qui occasionne des dégâts importants aux canalisations.
Le ministre a donné "carte blanche" pour la restructuration des unités, en concertation avec la Direction générale, en vue de prendre toutes les mesures nécessaires, en donnant la chance aux jeunes qualifiés et intègres de prouver leur compétence et capacité à opérer le changement".
La nomination de jeunes directeurs constituera un nouveau départ pour le secteur, à même d'améliorer sa performance, a poursuivi le premier responsable du secteur, ajoutant que ces derniers seront appelés à effectuer un contrôle minutieux dans le cadre de leurs prérogatives.
Le secteur doit contribuer à la création de richesses renouvelables et à enrichir l'économie nationale, notamment dans les domaines de l'agriculture, de l'économie verte et bleue comme alternative efficace aux économies conventionnelles, notamment les hydrocarbures.
Le ministre a installé une cellule spéciale pour signaler les dysfonctionnements et être à l'écoute des doléances des citoyens, insistant sur l'impératif d'être à l'écoute des citoyens et de prendre en charge leurs préoccupations dans les délais.
Le ministre a ordonné la tenue de rencontres d'évaluation bimensuelles avec ces nouveaux directeurs pour s'enquérir des nouveautés et éventuelles difficultés de gestion.
Par ailleurs, le ministre s'est réuni en tête à tête avec les directeurs de wilaya pour examiner la situation prévalant dans chaque wilaya.