L’Algérienne des eaux (ADE) ambitionne à l’horizon 2030 de réduire le taux de perte d’eau qui est actuellement de l’ordre de 50% à un taux "techniquement admissible" afin d’améliorer les prestations de service, a affirmé à l’APS son directeur général, Ismaïl Amirouche.
S’exprimant en marge d’une récente visite de travail dans la région de Ghardaïa, le directeur général de l’ADE a indiqué que des études de mise à niveau des réseaux et des installations stockage et de distribution ont été lancées à travers l’ensemble des wilayas, notamment les grandes villes afin de réduire le taux de perte et les fuites observées sur le réseau vétuste.
Par moins de 30 études touchant des grandes villes du pays ont été achevées et les travaux de mise à niveau des installations et du réseau ont été entamés pour remettre la disponibilité de l’eau H24, a-t-il précisé rappelant que si certains quartiers ne sont pas alimentés H24 en eau, qui est disponible, c’est dû aux pertes et fuites sur le réseau.
Pas moins de 1.500 km du réseau de distribution sont rénovés annuellement dans le pays, avec comme priorité l’élimination des réseaux en amiante et en PVC, a-t-il souligné avant d’assurer qu’à l’horizon 2030, l’ADE compte rénover 2.000 km par an.
"Notre objectif est d’améliorer les prestations de services" et de "traquer" les fuites et les branchements illicites ainsi que prendre en charge la question de la vétusté des réseaux et des installations, a-t-il poursuivi en notant que les pouvoirs publics ont mis en place des systèmes de télésurveillance et de contrôle, de télégestion et de géo-localisation pour améliorer, voire moderniser, les prestations et offrir un service public de qualité à la hauteur des attentes du citoyen.
Un centre d’appel téléphonique opérationnel (CATO) a été mis en place dans les 48 wilayas pour permettre aux citoyens de participer à l’amélioration du service public et la préservation de l’eau contre le gaspillage et la mauvaise utilisation, en signalant les incidents, pannes et fuites et permettre une intervention immédiate.
Le directeur général de l’ADE a rappelé que des efforts ont été consentis pour améliorer la qualité de l’eau, notamment dans les régions où cette ressource présente un taux de salinité élevé, par la réalisation de station de déminéralisation dans les wilayas du Sud (El-Oued, Ouargla, Illizi, In-Salah).
De même, la formation du personnel sur la détection des fuites apparentes et souterraines a été lancée ainsi que le recrutement d’universitaires et la numérisation de l’ensemble de l’ADE (informatisation de tout le système de l’ADE) dans le but de permettre aux clients de signaler les fuites et les raccordements illicites et de s’informer sur le programme de distribution dans leur quartier.
L’ADE, maître d’œuvre délégué par l’Etat pour la gestion des installations, la production, le transport, la distribution de l’eau potable et l’amélioration du service public gère plus de 170.000 km de conduites et 5.700 forages, en plus des installations de stockage. APS