Une opération de nettoyage de l’ancien site historique "haouch El-Bey", sis à Médéa, à l’abandon depuis plusieurs décades, a été lancée par l’antenne locale de l’office de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), en prévision de son ouverture aux visiteurs, a-t-on appris lundi auprès de la représentante locale de l’office.
Des bénévoles de l’OGEBC et de l’association des amis du musée sont mobilisés pour cette opération, destinée à "redonner un visage plus attrayant à ce site, livré aux aléas climatiques et la main prédatrice de l’homme, et freiner sa dégradation, de sorte à ce qu’il puisse être mis en valeur et protéger", a expliqué Fatma Zohra Talbi.
Elle a précisé que le but de l’opération, sauver ce monument étroitement lié à une période clef de l’histoire de l’Emir Abdelkader, du temps où il conduisit la résistance populaire à l’occupation française, à partir de l’ancienne capitale du Titteri, Médéa, et préserver, ainsi, un pan important de notre histoire.
L’entretien de ce vestige, squatté pendant des années par des indus occupants, risque, faute d’un plan de réhabilitation, de disparaître à jamais, emportant avec lui les souvenirs du passage de l’Emir dans la région où ce lieu lui servait de résidence d’été, alors que la maison qui porte son nom, abritant aujourd’hui le siège du musée des arts et des tardions populaires, était utilisé comme second résidence pour l’hiver.
L’intérêt porté à ce monument historique s’inscrit, selon cette représentante de l’OGEBC, dans le cadre d’une démarche plus globale visant à "sauvegarder ce site et d’en assurer une meilleure exploitation pour faire connaître l’histoire et le patrimoine de la région du Titteri.
L’opération de nettoyage et d’entretien des parties externes du site, entamée actuellement, est la première étape d’une série d’actions que l’office espère mener à terme et devant aboutir à sa restauration, puis sa transformation en musée de site, a indiqué la même responsable.
Construit en 1819, "Haouch El-Bey" avait servit, au début, de résidence pour le Bey du Titteri, Mustapha Boumezrag, puis occupé quelques temps par l’Emir Abdelkader durant la période d’organisation de la résistance populaire dans l’ancienne capitale du Titteri, avant la prise de la ville par l’armée coloniale, à l’issue de l’expédition militaire, ordonnée en 1836 par le général Clauzel.
"Haouch El-Bey" abritera le 3è régiment de Spahis, après son occupation par l’armée coloniale qui avait transformé ce site en lieu d’entrainement de cette unité de la cavalerie, engagée, plus tard, dans de nombreuses batailles contre les troupes locales de la résistance populaire. APS