Le représentant permanent de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies, Jerry Matthews Matjila, a déclaré mardi que l’Afrique recèle des candidats qualifiés pour le poste d’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU en Libye, et elle a prouvé dans le passé qu’elle était capable de résoudre les problèmes auxquels fait face le continent.
S’exprimant lors d’une conférence de presse l'ambassadeur sud-africain, dont le pays a pris mardi la présidence tournante du Conseil de sécurité, a indiqué que "l’Afrique a démontré sa capacité à résoudre les problèmes du continent, et par conséquent, on ne peut pas nous dire que l’Afrique ne dispose pas de candidat qualifié" pour le poste d’Envoyé spécial du SG de l’ONU.
Toutefois, il a assuré: "Nous écoutons aussi les autres.
Si le Secrétaire général va de l'avant avec sa sélection, l'Afrique pourra s’en accommoder, car, le continent africain a besoin d'une Libye stable".
Le diplomate sud-africain, a affirmé par la même occasion que les candidats africains proposés par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres ont été "bloqués", en référence à l’Algérien Ramtane Lamamra et la Ghanéenne Hanna Serwaa Tetteh dont la nomination a été avortée au niveau du Conseil de sécurité.
Depuis la démission de Ghassan Salamé, le 2 mars dernier pour des raisons de santé, il était difficile de trouver un consensus diplomatique au niveau du Conseil de sécurité pour lui désigner un successeur.
Après plus de huit mois de divisions au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, c’est finalement le Bulgare Nickolay Mladenov, l’actuel émissaire des Nations unies pour le Proche-Orient, qui est pressenti pour devenir le nouvel envoyé spécial de l’ONU pour la Libye.
Selon des médias, les Etats-Unis ont également exigé de scinder le poste en deux.
Avec d’un côté un émissaire chargé de la médiation diplomatique et de l’autre un coordinateur, chef de la mission de l’ONU sur place, la Manul, qui ne regroupe qu’environ 200 personnes.
En échange de la nomination de Nickolay Mladenov, ce poste de coordinateur pourrait revenir à un Africain.
D’autres personnalités africaines devraient dans le même temps se voir attribuer des fonctions sur le continent.
Ghassan Salamé, politologue libanais, est le 6ème Envoyé spécial du Secrétaire Général de l’ONU.
D'autres noms ont succédé au poste en l'occurrence, Abdelelah al-Khatib, diplomate jordanien, Ian Martin, militant des droits de l’Homme britannique, Tarek Mitri, diplomate libanais, Bernardino Léon, diplomate espagnol, et Martin Kobler, diplomate allemand.
APS