Kamel Mansouri, directeur de l’Agence nationale du médicament : s’optimiser afin d’éviter les ruptures et les périmés

L’Observatoire, qui sera mis en place en janvier 2021 au niveau du ministère de l’Industrie pharmaceutique, va nous permettre d’avoir une meilleure visibilité sur le marché du médicament, estime  le docteur Kamel Mansouri.

S’exprimant, mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur de l’Agence nationale du médicament (ANAM) indique que les choses avancent bien et signale qu’ « actuellement des réunions se font de façon régulières entre  les opérateurs à savoir les fabricants, les distributeurs et les pharmaciens au siège du ministère pour installer l’Observatoire ».

Après cette étape stratégique, l’invité explique qu’ils vont aller ensuite vers une plateforme numérique qui va nous permettre d’informatiser les données à l’échelle nationale. « C’est avec cette manière d’agir qu’on pourra identifier les insuffisances et intervenir afin de régulariser le marché », ajoute-t-il.

Selon lui, il y a aucune visibilité sur le marché du médicament actuellement à cause du manque d’information qui ne viennent pas vers la centrale. L’informatisation, dit-il, nous permettra donc d’avoir une idée globale sur l’existant sur le marché et ça permet d’éviter également les périmés. « Il faut signaler qu’il y a beaucoup de périmé à cause de cette gestion qui date de plus de 40 ans et qui montre des insuffisances. C’est là où on doit s’optimiser afin d’éviter les ruptures et les périmés », explique-t-il.

 S’étalant sur la question des ruptures, l’orateur dit que ce problème est partout dans le monde et n’existe pas seulement en Algérie, précisant que le chiffre avancé de 300, ne s’appuie pas sur des études.

Pour lui, il y a plusieurs facteurs qui on conduit à ces ruptures, en citant l’exemple des programmes d’importation signés et non-exécutés. « Il y a aussi des opérateurs qui font de la spéculation dans la vente. Il faudrait rompre avec ces pratiques », dit-il.

Le Docteur Mansouri avoue qu’il y a eu, au niveau de l’Agence nationale des produis pharmaceutiques, des signalements de quelques produits en rupture qui ont été réalisé en priorité. «La situation du mois de novembre s’est nettement améliorée », conclut-il.

 

 

 

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