Le 34e sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu les 6 et 7 février, a été une double victoire pour la République sahraouie (RASD) dont la souveraineté territoriale a été réaffirmée par l’organisation panafricaine, souligne le MAE sahraoui, soutenant que pour le Maroc, en revanche, le rendez-vous continental a été un échec cuisant comme le montre ses tentatives de se soustraire à ses engagements vis-à-vis de l'UA.
La question sahraouie a enregistré "une double victoire", à l'issue du 34e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) qui a réaffirmé la souveraineté de la RASD sur tout le territoire du Sahara occidental, a le ministère sahraoui des Affaires étrangères.
"Concernant la question de la souveraineté, qui est la cause de la guerre au Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975, l'UA a rejeté la manœuvre marocaine visant à transférer des projets d'infrastructure vers l'Afrique de l'Ouest à travers les territoires occupés et a souligné la nécessité d'un engagement à respecter les frontières et l'intégrité territoriale des Etats membres", a souligné le MAE sahraoui.
Le ministère a poursuivi: "l'UA a décidé de renvoyer les deux projets à un sous-comité du Comité des représentants permanents pour obtenir l'approbation du gouvernement sahraoui, qui est le seul concerné par tout ce qui touche de près ou de loin le territoire de la RASD".
"La défaite du Maroc sur cette question fondamentale prouve une fois de plus que la communauté internationale ne reconnaîtra jamais sa souveraineté sur notre pays, quoi qu'elle fasse", a noté le ministère.
De plus, le ministère sahraoui des Affaires étrangères a évoqué l'échec total du Maroc à obtenir le poste de commissaire au sein de l'UA, après avoir été le seul Etat membre à présenter cinq candidats qui ont tous été exclus, ce qui n'est arrivé à aucun autre membre depuis la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1963.
Par ailleurs, le communiqué du MAE sahraoui a souligné que le 34e sommet de l'UA, a raccourci son agenda en examinant la question des réformes et la lutte contre la pandémie de coronavirus, en plus du renouvellement des membres de la Commission, qui a fait l'objet d'une grande attention.
En outre, la présidence de l'UA a décidé de ne pas inscrire les questions de conflit, de paix et de sécurité et les questions économiques à l'ordre du jour, puisque l'organisation panafricaine leur avait consacré un sommet extraordinaire en décembre dernier "Faire taire les armes", et que des décisions et des positions avaient été prises sur ces questions appliquées dans un premier temps pour être à nouveau discutées par le sommet.
Dans ce contexte, le Conseil de paix et de sécurité, fusionné avec les Affaires politiques, devrait se réunir dans les semaines à venir pour appliquer la décision du sommet extraordinaire.
Au deuxième et dernier jour du 34e sommet de l’UA, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a indiqué que "les récentes déclarations +tendancieuse+ du ministre marocain des Affaires étrangères contre l’Algérie, sur fond de camouflet infligés à son pays lors du dernier sommet de l'Union africaine (UA), conduiront le royaume à sa perte".
Il a ajouté que les déclarations du ministre marocain traduisent clairement l'échec cuisant du Royaume qui tente par tous les moyens de se soustraire à ses engagements pour ne pas assumer le conséquences de sa politique de chantage, d'intimidation, de marchandage, d'obstination et de désinformation, a-t-il ajouté.
Le ministre sahraoui a indiqué que "la position de l'Algérie, au-delà du fait d'être en parfaite cohérence avec sa conviction et sa philosophie opposée à toute forme de colonisation, est également en harmonie avec la légalité internationale, où la Charte des Nations unies et les principes de l'Union africaine (UA) imposent à tous les pays membres d'apporter toute forme de soutien, y compris militaire, aux peuples qui luttent contre la colonisation".
Et d'ajouter : "l'agression, l'expansion et la colonisation sont classées par toutes les chartes et les traités internationaux en tant que crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Il est du devoir de tous les pays du monde d'apporter leur soutien au peuple sahraoui à même de faire face à cette agression et de libérer ses terres".