La cour de la justice européenne examinera demain le recours déposé par le front du Polisario, contre la décision du conseil européen d’inclure dans l’accord d’échange avec le Maroc, les territoires occupés du Sahara occidental, en utilisant le terme extension ».
Dans une interview accordée à la Chaine 3 de la radio nationale, ce lundi, Maître Gilles Devers, avocat du Front Polisario, est revenu sur ce terme sournois employé dans les termes de l’accord d’échanges entre l’Union européenne et le Maroc. « C’est un nouveau mécanisme qui ouvre la voie au pillage des ressources naturelles du le Sahara occidental, en détournant la décision de justice européenne qui avait ordonné l’inapplicabilité de l’accord d’échanges dans les territoires occupés », a-t-il expliqué.
« Pendant plusieurs décennies l’Union européenne et le Maroc appliquaient les accords sur le territoire du Sahara occidental ce qui a permis le pillage des ressources naturelles et halieutiques », indique Gille Devers.
L’avocat a ajouté que « le Polisario a introduit plusieurs recours et nous sommes arrivées aux décisions de 2016 et 2018 de l’accord de justice européenne qui a rendu son jugement que l’accord ne peut pas s’appliquer dans les territoires occupés. »
Gille Devers a insisté sur la valeur des ressources naturelles du peuple sahraoui détournées par le Maroc. « On peut l’estimer entre 600 à 700 millions de dollars par an, mais à la baisse, » souligne-t-il.
L’avocat a expliqué que le Maroc dissimule le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par un faux étiquetage. « Ils passent leur temps à dissimuler comme fait un voleur », alerte-t-il en citant comme exemple les tomates cultivées dans le Sahara occidentale mais empaquetées avec étiquette d’Agadir au lieu de Dakhla afin de dissimuler leur origine.