
Le Front Polisario, par la voix de son représentant aux États-Unis d'Amérique, Mouloud Said, a salué l’appel du secrétaire d'État américain, Antony Blinken, à « accélérer la nomination d'un envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies au Sahara occidental et la reprise des négociations entre les deux parties au conflit », le considérant comme « un bon signe ».
Dans une déclaration, ce mercredi, à la RAI de la Radio Algérienne, le représentant sahraoui a estimé que « la nouvelle position de l’administration américaine », exprimée par Anthony Blinken, lors d’un entretien, en visioconférence, avec le secrétaire général des Nations unies, Antônio Guterres, est « en accord avec les positions traditionnelles de la diplomatie américaine vis-à-vis du conflit au Sahara occidental ».
Mouloud Said a ajouté que la direction sahraouie a bon espoir de voir la nouvelle administration américaine réexaminer la décision prise par l’ex-président Donald Trump, d’autant plus qu'il y a « une dénonciation quasi-unanime » au sein de la Chambre des représentants et du Sénat américains, des médias américains et chez de nombreuses personnalités diplomatiques américaines, des « décisions de l’administration Trump », et à demander la « nécessité de revenir à la légitimité internationale », telle qu'exprimée par la communauté internationale.
A la lumière de ces développements, le responsable sahraoui prévoit « la possibilité d'un changement de position américaine », dans « un proche avenir », en faveur d’un « soutien au peuple sahraoui et à sa juste cause », notamment après la lettre adressée au président Joe Biden et signée par 28 membres du Sénat, à égalité entre démocrates et républicains, dans laquelle ils ont exprimé leur total rejet des décisions de l’ancienne administration Trump et ils ont « renouvelé leur engagement à défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination , en toute liberté, conformément aux résolutions légitimes internationales ».
Concernant les récents développements militaires au Sahara occidental, le représentant du Front Polisario aux États-Unis d'Amérique, a indiqué que la reprise de la lutte armée a « donné un plus grand élan à la diplomatie sahraouie au niveau international » et a « contribué à susciter un plus grand intérêt, plus que par le passé, pour la question sahraoui ».
Dans ce contexte, le même responsable a décrit le comportement et l’attitude du régime marocain, à ce stade, comme étant généralement « nerveux et tendus », niant que l'Amérique avait accepté que les manœuvres militaires attendues avec le régime marocain « incluent les territoires occupés du Sahara occidental », contrairement à ce veut faire croire le régime du Makhzen.