Le cinéaste Ahmed Rachedi, un des réalisateurs algériens les plus connus et les plus expérimentés, a été nommé mardi par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au poste de Conseiller auprès du Président de la République, chargé de la culture et de l'audiovisuel.
Réalisateur de nombreux films historiques et biopics, membre de la première unité cinématographique du Front de libération national (FLN) pendant la guerre de libération, directeur d'établissements publics de production cinématographique puis producteur indépendant, Ahmed Rachedi a été nommé au poste de Conseiller auprès du Président de la République, chargé de la culture et de l'audiovisuel.
Natif de Tébessa en 1938, Ahmed Rachedi a fait ses premiers pas dans la première unité cinématographique du FLN avec René Vautier et Mohamed Chanderli avant de signer ses premiers films au lendemain du recouvrement de l'indépendance.
Il se fera connaître avec "L'aube des damnés" (1965) et "L'opium et le bâton" (1971), adapté du roman éponyme publié en 1965 par Mouloud Mammeri, et présenté à la quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes.
En 1970 alors qu'il dirige l'Office national pour le commerce et l'industrie cinématographique (Oncic), il prend part à la production du célèbre film "Z" du réalisateur Costa Gavras qui décroche l'Oscar du meilleur film en langue étrangère pour le compte de l'Algérie.
En tant que réalisateur Ahmed Rachedi signe également des films comme "Le doigt dans l'engrenage", "Ali au pays des mirages", primé au festival de Carthage, ou encore "Le moulin de monsieur Fabre" en plus de nombreux documentaires.
Depuis 2009 il s'est complètement consacré aux films historiques en réalisant plusieurs biopics dédiés à la vie et au parcours de figures de la guerre de libération nationale. Il a sorti le long métrage "Mostefa Ben Boulaïd" en 2009 qui sera suivi en 2015 de "Krim Belkacem", film historique sur le parcours de cette figure de la révolution, et de "Lotfi", dédié au parcours du Colonel Lotfi.
En 2018 il sort son dernier film "Les sept remparts de la citadelle", adaptée du roman éponyme écrit par Mohamed Maarfia.
En plus d'avoir collaboré avec des monuments du cinéma et du théâtre algérien à l'instar de Sid Ali Kouiret, Rouiched, Mustapha Kateb, Hassan El Hassani, Larbi Zekkal ou encore Mahieddine Bachtarzi, il a également participé avec ses oeuvres a révéler plusieurs jeunes talents du cinéma algérien à l'instar de Hassan Kechache, Youcef Sehaïri ou encore Samy Allam.