Débat au Conseil de sécurité sur la protection des civils dans les conflits

Le Conseil de sécurité tient mardi un débat ouvert de haut niveau sur la protection des civils dans les conflits, axé sur la protection systématique des biens indispensables à la survie de la population civile.

Prennent part à cette réunion par visioconférence,le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, le président du Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer et le président du Conseil d'administration de l'Institut international de la paix, Kevin Rudd.

Une résolution initiée par le Viet Nam, soumise au vote par écrit et qui met en évidence l'impact humanitaire de la destruction d’infrastructures indispensables à la survie de la population civile, est le résultat escompté de ce débat présidée par le chef de la diplomatie vietnamienne, Thanh.

Le  texte condamne les attaques contre les civils et les infrastructures civiles dans les situations de conflits armés et exige que toutes les parties au conflit cessent ces pratiques

Une note de cadrage pour ce débat public, diffusée lundi par le Viêtnam  qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d'avril, relève que la destruction des biens indispensables à la survie de la population civile et la perturbation des services essentiels sont reconnues comme des obstacles majeurs au retour en toute sécurité et à la réinstallation volontaire des communautés déplacées. 

Dans un contexte post-conflit, la réhabilitation et la reconstruction des  infrastructures civiles et le rétablissement des services essentiels doivent être prioritaires, car ces mesures peuvent faciliter le  redressement socioéconomique et la consolidation de la paix, souligne la note.

Comme la réhabilitation et la reconstruction des infrastructures coûtent cher, les partenaires internationaux pourraient contribuer utilement aux efforts de consolidation de la paix en participant au renforcement des capacités.

" L’inaction a un coût qui perdure longtemps après la fin du conflit. Par  conséquent, une approche globale de la protection de ces biens est essentielle pour les efforts de relèvement et de paix et pour la réalisation des objectifs de développement durable dans les pays touchés  par un conflit", plaide la note.

Le débat public devrait permettre de mettre en lumière expériences, difficultés et recommandations relatives à la protection des biens  indispensables à la survie de la population civile dans les conflits armés, contribuant ainsi à promouvoir l’impératif de protection des civils en période de conflit armé.

A cette occasion, les rapporteurs et plusieurs membres du Conseil formuleront probablement leurs remarques autour de l'obligation de rendre des comptes et du respect de l'application du droit international humanitaire. 

C'est l'occasion aussi, pour certains orateurs et membres du Conseil de condamner l’utilisation d'armes explosives à large rayon d'impact dans les zones peuplées et de faire écho à l’appel lancé par le Secrétaire général aux Etats et à toutes les parties aux conflits armés pour mettre fin à l'utilisation de ces armes.

Les conflits armés non internationaux se déroulent de plus en plus dans les zones urbaines . On estime que 50 millions de personnes sont touchées. 

Dans de telles situations, les biens en question s’inscrivent dans un réseau interconnecté et sont vulnérables aux dommages, notamment ceux causés par les armes explosives lourdes, ce qui signifie que les coupures d’accès aux services essentiels risquent d’être plus généralisées, selon la note.  

               

 

 

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