Théâtre Abdelkrim Dali : la pièce "Babor El Wahm" envoûte le public tlémcénien

La pièce théâtrale "Babor El Wahm" (le bateau des illusions) a envoûté le très nombreux public présent ce week-end dans la grande salle des représentations du palais de la culture "Abdelkrim Dali" de Tlemcen.

Cette pièce, écrite par Mourad Yahla, président de l’association locale "Afrah El Masrah", créée au début des années 90, a abordé le phénomène très sensible de la Harga sur un ton humoristique judicieusement développé par le duo de comédiens. 

"Jouée sur les planches par la troupe de l’association en l'an 2000 déjà, le texte a été remodelée eu égard à l’importance du thème qui reste toujours d'actualité", a indiqué son auteur.

Interprétée admirablement par le duo des talentueux Salim Mokrani et Diboune Benamar, la pièce retrace les péripéties de deux jeunes, l’un universitaire et l’autre analphabète, mais tous les deux chômeurs et sans domicile fixe qui tentent de traverser clandestinement la mer pour atteindre l’Eldorado.

Les deux personnages se rencontrent par hasard dans la rue. Très affectés par la dureté de la vie, n’ayant ni emploi et ni toit, les deux jeunes chercheront désespérément à sortir de cette situation pas du tout enviable.

Ayant appris qu’un bateau est sur le point de quitter l’Algérie pour l’étranger, les deux jeunes décident alors de tenter leurs chances pour embarquer clandestinement.

Toutefois, ils se trompent de bateau et montent à bord d’un chalutier. L’embarcation, après avoir sillonné la mer, retourne au port. Au lieu de l’Eldorado tant rêvé, les deux clandos se retrouvent au port d’Oran, après avoir pris le départ du port de Ghazaouet .

Après avoir vécu des situations difficiles sur le bateau et ayant vécu les dangers de la mer, les deux "malheureux" sont heureux d’avoir regagné la terre ferme et retrouvé le pays.

L’association "Afrah El Masrah" est l’une des plus actives dans le domaine du théâtre dans la wilaya de Tlemcen. Le trio d’artistes composant son noyau notamment Diboune Benamar, Salim Mokrani et Yahla Mourad, ont reçu plusieurs distinctions nationales et internationales.

 

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