Membre de l'Initiative sahraouie contre l'occupation (ISACOM) et de l'ONG Protection de l'environnement au Sahara occidental, le militant Hasan Dalil a été enlevé et torturé par les forces d'occupation marocaines.
Hasan Dalil se trouvait dans le domicile de l'activiste et ancienne détenue politique, Hasanna Douihi, lorsque les forces d'occupation marocaines et les équipes de renseignement sont venues l’arrêter. « Hasan Dalil a été expulsé de force et transféré à la Direction de la sécurité de l'occupation marocaine, où il a été soumis à des tortures psychologiques et physiques », dénonce l'ISACOM.
Toujours selon la même source, le militant aurait été arrêté pour avoir « hissé le drapeau national de la RASD sur le toit de son domicile.» Après l’arrestation de Hasan Dalil, les forces d'occupation marocaines et les équipes de renseignement ont encerclé la maison de l’ancienne détenue politique Hasanna Douihi pour empêcher les autres militants des droits humains et les médias sahraouis de s’en approcher.
L’ONU décrit un environnement hostile aux militants des droits de l’homme
Cette énième arrestation musclée confirme les craintes des experts des droits humains de l'ONU qui, dans une communication conjointe adressée récemment au gouvernement marocain, décrivent « les violations systématiques et généralisées perpétrées par le régime marocain au Sahara occidental occupé. » Naziha El Khalidi, Aminatou Haidar, Mahfouda Bamba Lafgir ou encore Yahya Mohamed Elhafed Iaazza, toutes les victimes mentionnées dans cette communication sont des militants pour la cause Sahraoui. Pour les experts de l’ONU, dans ce territoire non autonome, les militants de défense des droits de l'Homme travaillent dans « un environnement hostile, caractérisé par des actes de torture, des poursuites judiciaires, des menaces et une constante surveillance.»