La campagne électorale pour les législatives du 12 juin prochain a débuté jeudi, en prévision d'un scrutin devant permettre l'élection des membres de la future Assemblée populaire nationale (APN) pour les cinq prochaines années, une assemblée dont il est attendu un rajeunissement et davantage de compétences en son sein.
La loi organique relative au régime électorale stipule que "la campagne électorale est déclarée ouverte 23 jours avant la date du scrutin" et "s'achève 3 jours avant la date du scrutin".
Elle énonce que "nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit", faire campagne, en dehors de la période prévue par la loi et que tout candidat aux élections "bénéficie d'un accès équitable aux médias audiovisuels autorisés".
La loi stipule aussi que tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale doit s'abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination.
Les représentants des partis politiques et des listes indépendantes en lice ont signé mardi la Charte d'éthique des pratiques électorales qui se veut un cadre déterminant le comportement éthique attendu des acteurs et participants au processus électoral.
Cette fois-ci, les diplômés universitaires ont la chance de s'engager sur la scène politique
L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), indique que 76 % du nombre global des candidats qui est de 24.214 ont un niveau universitaire. Dans certaines wilayas, plus de 80 % des candidats ont un niveau universitaire, à l'instar de Batna (85%), Tébessa (83%), Alger (82 %), Ghardaïa (85 %), Oum El Bouagui (81 %), Ain Temouchent (81%) et Annaba (82%), selon les données.
L'analyste politique, Mustapha Heddam considère que ce taux "est normal vu le grand nombre des diplômés universitaires qui se comptent par milliers chaque année".
Cette fois-ci, les diplômés universitaires ont la chance de s'engager sur la scène politique plus que les années précédentes, a-t-il dit, considérant que "la société politique n'est autre que le reflet de la société réelle".
Concernant l'apport que peut apporter le niveau universitaire à l'action des députés du prochain parlement, M. Heddam a précisé que "cette question sera tranchée après l'accomplissement des missions qui leur seront confiées".