Les prix du pétrole amorçaient la fin de semaine en baisse, pénalisés par les craintes qui pèsent sur la demande de brut renforcées jeudi par un rapport en demi-teinte de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 71,21 dollars vendredi matin à Londres, en baisse de 0,14% par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre perdait dans le même temps 0,25% à 68,92 dollars.
"Les dernières données de l'AIE" publiées jeudi "n'ont guère contribué à améliorer le sentiment du marché", ont noté Warren Patterson et Wenyu Yao, analystes chez ING.
L'agence a revu à la baisse ses prévisions de la demande pétrolière mondiale pour cette année en raison de la progression de la pandémie avec le variant Delta.
"La croissance de la demande a abruptement changé de trajectoire en juillet et la perspective pour le reste de 2021 a été revue à la baisse en raison de l'aggravation de la progression de la pandémie et de la révision de données historiques", explique-t-elle.
Certaines zones de consommation sont en ce moment durement touchées par la propagation du variant Delta, notamment en Asie.
Ainsi, le pic de la crise sanitaire n'est toujours pas en vue au Japon où près de 18.900 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés jeudi dans le pays, un record.
Les perspectives de la demande de pétrole sont "mitigées", ont renchéri les analystes d'UBS mais la banque suisse considère toujours "que le marché pétrolier restera déficitaire cette année, la croissance de la demande étant supérieure à celle de l'offre".