Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a adopté, lors de sa réunion ministérielle du 30 septembre 2021, les propositions de l'Algérie visant à renforcer la lutte antiterroriste dans la région sahélo-saharienne par l'activation des différents mécanismes mis en place à cet effet au niveau de l'organisation continentale.
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la réunion ministérielle, le CPS a appelé à l'activation du Fonds africain spécial pour la lutte anti-terroriste et la création d'une liste africaine des personnes, des groupes et des entités impliqués dans des activités terroristes, dont les combattants étrangers et les terroristes, ainsi qu'à l'activation du mandat d'arrêt africain.
Au début du mois dernier, l'Algérie a présenté une série de propositions dans le cadre de l'exercice de son mandat de Coordonnateur de l’UA sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, au sein du message adressé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à Félix Tshisekedi, président de la République du Congo démocratique et président en exercice de l’UA.
Adoptées dans leur ensemble par le CPS de l'UA, ces propositions visent à stimuler l'action des institutions africaines et renforcer les mécanismes mis en place par l'UA face à la recrudescence du danger terroriste en Afrique notamment dans la région sahélo-saharienne.
L'UA met en avant les efforts de l'Algérie pour rétablir la paix en Libye
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine (CPS) a mis en avant les efforts continus de l'Algérie pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité et la réalisation de la réconciliation nationale en Libye, annonçant, par la même occasion, l'entérinement des conclusions de la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye, tenue à Alger les 30 et 31 août dernier.
Les participants ont affirmé, lors de cette réunion, sur l'impératif de procéder au retrait de manière organisée, coordonnée et graduelle afin d'éviter les menaces et les dangers sécuritaires pouvant résulter du retrait des forces étrangères et des mercenaires de la Libye vers des pays et d'autres régions du continent africain.
Le CPS a exprimé "son refus de toutes formes d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Libye", appelant toutes les parties libyennes à "déployer davantage d'efforts en vue de garantir la tenue d'élections parlementaires et présidentielles libres, transparentes et régulières le 24 décembre prochain, conformément à la feuille de route du Forum du dialogue politique libyen, y compris les dispositifs permettant de garantir une participation pleine et équitable des femmes et des jeunes à même d'instaurer une gouvernance démocratique forte et solide qui conforte la paix dans la région", conclut le communiqué.