Des députés à l'Assemblée populaire nationale (APN) ont proposé mardi d'accorder l'autonomie à la Banque centrale et d'améliorer la gouvernance au sein des banques afin de surmonter la conjoncture financière et économique difficile que traverse le pays.
Lors de l'examen en plénière du rapport relatif à la situation financière et monétaire 2016-2017 à l'APN, présidée par M. Said Bouhadja, président de l'APN, les députés ont précisé que ces données seront plus utiles en matière de soutien des plans de développement du pays si elles sont présentées avant l'examen du projet de loi de finances de la nouvelle année.
Les intervenants ont mis l'accent sur l'importance d'accélérer l'organisation du marché parallèle de la devise afin de l'insérer dans les canaux bancaires officielles de manière à attirer d'avantage les fonds des émigrés et faciliter les opérations de transfert interbancaires (banques publiques et annexes) appelées à s'acquitter de leur mission à l'étranger.
M. Toufik Torch, du parti du Front de Libération nationale (FLN) a relevé la faible dynamique bancaire et son impact sur le développement économique, ce qui nécessite l'amélioration de la performance des banques et établissements financiers à travers la définition des outils de l'activité bancaire, la modernisation du système et moyens de paiement et la révision des mesures financières.
L'intervenant a plaidé pour une contribution efficace au développement des investissements dans les secteurs public et privé à travers les crédits et les ressources financières disponibles.
Le député Ismaïl Mimoune du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), a mis en exergue l'importance de renforcer le contrôle sur les transactions dans le cadre du commerce extérieur pour mettre un terme à la surfacturation qui coûte cher à l'Etat. Il s'agit également de durcir la lutte contre le trafic et transfert illégal de devises vers l'étranger à travers la création d'agenceslégales de changes qui autorisent le transfert de devises et encouragent le change au niveau des banque et l'attrait des fonds de la communauté nationale.
Le député Hicham Cheghoum du Parti des travailleurs (PT), a affirmé que le Gouvernement s'engageait à protéger l'argent du peuple à travers le suivi de la gestion des subventions de l'Etat et l'offre de produits bancaires adaptés aux besoins des clients de manière à promouvoir le marché des capitaux.
Le rapport en question manque de crédibilité et ne renferme pas suffisamment de preuves objectives, selon un député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), estimant que le débat de ce rapport était nécessaire avant l'élaboration de la loi de finances.
Le député du Rassemblement national démocratique (RND) a souligné la nécessité d'exploiter la compétitivité dans les domaines, agricole, touristique et des services et des petites et moyennes entreprises (PME) et de cesser l'orientation vers les secteurs qui dépensent des fonds colossaux, en contrepartie d'un faible rendement.
A cet effet, il a formé le v£u de voir la banque reprendre son rôle de régulateur du marché national pour préserver la monnaie nationale des effets de l'inflation.
Les députés ont conclu de la nécessité d'accorder un intérêt à la modernisation et de renforcer la contributiondes secteurs de l'agriculture, du tourisme et des services à l'économie nationale, avec le recours à l'industrie des matières premières, des équipements et matériaux pour limiter l'importation, affirmant que la production ne doit pas consister uniquement au montage de pièces et au recyclage des matières premières importées mais exige aussi L'ouverture d'unités destinées à garantir la matière première aux usines. APS