L’entreprise Sonatrach a enregistré plus de 23.000 départs en retraite depuis 2008. C’est pratiquement « la moitié des effectifs de la compagnie qui a été perdue », révèle le Directeur des ressources humaines (DRH), Kamel Brouri, lors de son passage, jeudi matin, dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
La compagnie a fait face à des départs massifs en retraite. Rien que sur les 5 dernières années, elle a connu 15.000 départs en retraite, a déclaré M. Brouri.
Sonatrach a pu recruter, jusque-là, 8.000 travailleurs, mais « ce n’est qu’une partie du déficit qui a été résorbé », souligne le DRH de la compagnie, qui précise que 60% des personnes recrutés sont affectés dans les installations du sud du pays.
Un plan de 12.000 recrutements pour les 5 prochaines années
Sonatrach prévoit de recruter, encore, 12.000 travailleurs dans les 5 prochaines années, toutes activités et toutes catégories socioprofessionnelles confondues, annonce M. Brouri. Pour 2018, il y aura un peu plus de 3.000 recrutements, ajoute-t-il.
Les candidats du sud ont-ils une place dans le plan de recrutement de Sonatrach ? Le DRH de la compagnie nationale des hydrocarbures est affirmatif : « à compétences égales, c’est le candidat du sud qui est priorisé ».
Les profils recherchés par Sonatrach sont surtout ceux liés aux activités de forage, d’exploitation et du process. « Des besoins fondamentaux pour assurer l’exploitation des installations de Sonatrach et les maintenir au top de la technologie », affirme M. Brouri.
Pour s’assurer de nouvelles recrues opérationnelles et prêtes au travail, Sonatrach construit des passerelles avec des universités pour « orienter leurs formations à nos besoins réelles », déclare son DRH. Cette mission, précise-t-il, est confiée à l’Institut Algérien du pétrole (IAP) qui a été chargé de se rapprocher des universités et de discuter avec elles des modalités pratiques.
Sonatrach se projette en 2030
Sonatrach qui a plus de 50 ans d’existence, ne se contente pas de faire face à ses besoins immédiats de renouvellement de ses effectifs. Elle tient, également, à capitaliser son expérience et ses réalisations, en se projetant dans l’avenir.
Elle prévoit, dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique 2030, de revoir totalement son organisation, de mettre à niveau ses ressources et son système d’information, pour atteindre ses objectifs de développement.
« Nous rentrons dans l’ère de la digitalisation pure de tous nos process », explique le DRH de la société qui se prépare à lancer, dans les prochaines semaines, plusieurs dizaines de projets structurants, en matière de gestion de carrière, de compétences, de talents et de révision des processus de recrutement. « La gestion et le développement des ressources humaines est une préoccupation principale », insiste M. Brouri.
« Notre environnement interne et externe évolue, donc nous devons évoluer avec », ajoute-t-il.
Améliorer le climat social
La direction de Sonatrach travaille également à améliorer le climat social pour maintenir la stabilité et la bonne marche de l’entreprise. « Des orientations très précises ont été transmises par le directeur général de l’entreprise pour assurer un bon climat social », affirme M. Brouri qui assure que « toutes les revendications collectives ou individuelles des travailleurs sont prises en charge ».
Parmi les mesures prises, au profit des travailleurs, il y a la réactivation de la pension complémentaire de retraite (PCR). Ce mécanisme qui a connu des disfonctionnements et des difficultés financières, suite aux départs massifs à la retraite, a bénéficié d’une consolidation financière.
« Nous travaillons main dans la main avec notre partenaire social avec lequel nous sommes tout le temps en contact » et « les acquis sociaux des travailleurs de Sonatrach n’ont pas souffert de l’environnement économique », conclut M. Brouri.