La première tranche des moyens financiers débloqués, en 2017, par les pouvoirs publics, environ 20 milliards de dollars, est-elle à même de contribuer à jeter les bases d’une économie productive hors hydrocarbure ?
Accueilli, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président de la Confédération Algérienne du patronat estime que ces moyens vont certainement contribuer à cette relance, d'autant, rappelle-t-il, que l'Algérie posséde toutes les conditions pour dépasser la situation de crise à laquelle elle est confrontée présentement.
Pour M. Boualem Mérakèche, l’urgence, aujourd’hui, consiste à appuyer la « stratégie d’urgence » activée par le gouvernement pour assainir la situation dans laquelle végète l’économie. A cet effet, il salue la décision des autorités de développer l'idée d'un financement non conventionnel permettant au pays de compter sur ses propres capacités.
Des propositions que son organisation est à même d’avancer pour appuyer cette relance économique, celui-ci tiens à rappeler que la CAP a, à diverses reprises fait part de propositions dont il regrette qu’on n’ait pas jugé de les prendre en compte.
Il n’en annonce pas moins que celle-ci va remettre un dossier à la commission nationale de lutte contre la corruption, un fléau dont il considère qu’il faudrait entreprendre des actions prioritaires pour le terrasser.
A propos de cette dernière, il pointe du doigt la mafia « politico financière », mais également les pratiques bureaucratiques, qu’il accuse d’avoir favorisé les importations tous azimuts qui ont contribué à mettre à mal l’outil économique national et à placer le pays dans la situation délicate dans laquelle il se trouve présentement.