Le prix du panier de référence du brut de l`Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s`est établi lundi à 76,21 dollars, a indiqué mardi cette Organisation sur son site web.
Vendredi, le prix du panier de référence du brut de l'Opep était de 76,47 dollars, a précisé la même source.
Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep comprend quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela).
Lundi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a fini à 79,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 71 cents par rapport à la clôture de vendredi, alors que le pétrole coté à New York est monté à son plus haut niveau depuis fin novembre 2014, renforcé par les menaces de sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela, deux importants producteurs de brut.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour juin a pris 96 cents pour terminer à 72,24 dollars.
Selon des analystes, le marché était déjà bien disposé à l'ouverture avec l'accord entre la Chine et les Etats-Unis qui apaise les craintes d'une guerre commerciale.
D'autre part, la menace de sanctions américaines contre l'Iran a poussé les prix plus haut, selon des analystes.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a présenté lundi la "nouvelle stratégie" des Etats-Unis après la décision fracassante annoncée le 8 mai par Donald Trump de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien, en assurant que les Etats-Unis allaient exercer une "pression financière sans précédent" sur Téhéran, avec "les sanctions les plus fortes de l'Histoire".
M. Pompeo a en outre assuré que les entreprises qui feraient affaire en Iran dans des secteurs interdits par les sanctions américaines "seront tenues responsables".
En outre, la menace de sanctions américaines contre le Venezuela est considéré par certains analystes comme un autre élément d'inquiétude autour de l'offre de brut sur le marché mondial.
Au lendemain de la réélection du président Nicolas Maduro jusqu'en 2025, les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles mesures pour isoler encore un peu plus économiquement ce pays.
Toutefois, des analystes soulignent que les sanctions annoncées lundi n'affectent pas a priori directement le pétrole.
Dans son dernier rapport mensuel, publié lundi, l'Opep a une nouvelle fois pompé moins de brut que ne lui permet l'accord de limitation de la production conclu fin 2016 avec dix autres producteurs.
Quant à la demande, l'Organisation a revu à la hausse de 25.000 barils par jour son estimation de la croissance pour cette année: la demande devrait atteindre 98,85 mbj, soit une hausse annuelle de 1,65 mbj.
D'autre part, l'Opep et ses dix partenaires continuent de respecter l'accord de réduction de la production.
Ils ont atteint en mars dernier un niveau de conformité record de 149%, avec leurs engagements de réduction de la production pétrolière.
Ces efforts collectifs "continuent de donner des résultats positifs", avait estimé le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep-non Opep (JMMC).
L'Organisation et ses dix partenaires, dont la Russie vont tenir une nouvelle réunion en fin juin à Vienne. APS