L’islamologue et ancien ministre de l’enseignement supérieur, Mustapha Cherif, a souligné lundi à New York que l’Algérie, « avant-gardiste en matière de paix et de dialogue de civilisations », attachait une grande importance à la culture de la paix pour la prévention et le règlement des conflits.
Dans son intervention remarquée au forum mondial de l’alliance des civilisations des Nations Unies qui se tient à New York, le penseur algérien a relevé que « l’Algérie de par sa position géostratégique centrale, carrefour des civilisations, et son histoire, de l’épopée de l’émir Abdelkader au message de novembre et à la politique de la réconciliation nationale, est à l’avant-garde de la paix et de l’alliance des civilisations, pour le bien commun universel ».
Le professeur Mustapha Cherif, qui est intervenu à la huitième édition de ce forum en tant qu’expert, a mis en avant « l’importance majeure qu’accorde l’Algérie à la culture de la paix, au dialogue des civilisations et au vivre ensemble, pour la prévention et le règlement des conflits, la construction de sociétés inclusives et la recherche d’un ordre mondial juste et solidaire ».
« La récente initiative algérienne sous l’égide des Nations Unies qui a permis l’instauration d’une journée mondiale du vivre ensemble en paix en est une illustration concrète » a souligné Mustapha Cherif.
Créée en 2005 à l’initiative de l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, l’UNAOC œuvre en faveur d’un monde plus pacifique et socialement plus inclusif, en instaurant un respect mutuel entre les peuples de différentes identités culturelles et religieuses et en soulignant la volonté de la majorité du monde de rejeter l’extrémisme et d’accepter la diversité.
Cette année, les responsables onusiens ont « loué » le rôle central de la jeunesse dans la lutte contre l’extrémisme.
« Les jeunes ont le pouvoir de transformer des régions entières, de les rendre plus sûres, pacifiques et socialement inclusives »a déclaré Nassir Abdulaziz Al-Nasser.
« Avec la montée de la désinformation, des dangereuses fausses alertes et des discours de haine sur les médias sociaux, les jeunes doivent être éduqués et autonomisés pour identifier et répudier ces tendances destructrices », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres à l’ouverture de ce forum, dont les travaux se poursuivent à New York.
Le chef de l’ONU a indiqué que l’édition de cette année se tenait « dans un contexte d’intolérance d’ordre religieuse, culturelle et ethnique », citant en cela le massacre des Rohingyas confrontés au nettoyage ethnique, l’asservissement des Yézédis en Iraq, et la rhétorique haineuse à l’encontre des réfugiés et des migrants.
« Les jeunes ont le pouvoir de transformer des régions entières, de les rendre plus sûres, pacifiques et socialement inclusives », a déclaré de son côté le Haut représentant de l'alliance des civilisations des Nations Unies, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, appelant à capitaliser sur la jeunesse pour renforcer le dialogue des civilisations.