Quelque 1.500 combattants ont déposé les armes dans le nord du Mali, plus de deux semaines après le lancement du processus "Désarmement, Démobilisation et Réinsertion" (DDR) le 6 novembre, a-t-on indiqué dimanche auprès de la commission nationale en charge du programme DDR et de source diplomatique.
"Environ mille cinq cent combattants ont volontairement déposé les armes à Tombouctou, Gao et Kidal (nord). C'est vérifiable sur le terrain. Nous nous attelons à lever d'éventuels d'écueils", a déclaré le président de la Commission nationale chargée du programme DDR, Zahabi Ould Sidi Mohamed, cité par les médias.
L'information a été confirmée par Mohamed El Maouloud Ramadane, un responsable de la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).
"Malgré les difficultés, l'espoir de paix est vraiment permis", a ajouté M. Ramadane. "Je suis à Tombouctou (...) l'ambiance est conviviale. On courrait pour faire la guerre, maintenant on court pour faire la paix", a-t-il ajouté.
Il a en outre félicité la commission nationale DDR, la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) et les partenaires du Mali pour la réussite de l'évènement.
"Un problème qui avait ralenti le début de l'opération DDR est maintenant résolu", a affirmé pour sa part un diplomate en poste à Bamako.
"Certains combattants exigeaient d'être recrutés +avec le grade de général par exemple alors qu'ils n'ont aucune formation militaire. Cetteexigence a été refusée par tout le monde, y compris les partenaires étrangers du processus de paix", a précisé la source diplomatique, citée par des médias.
"L'enregistrement a donné un effectif de 34.000 combattants (en principe concernés par le désarmement). Pour la suite, il s'agit de voir ceux qui se présenteront au screening (sélection) car l'exercice est volontaire", avait expliqué le président de la Commission nationale DDR, Zahabi Sidi Ould Mohamed, au début du processus DDR, le 6 novembre.
L'accord de paix et de réconciliation au Mali, de 2015, issu du processus d'Alger, et dont l'application a accusé des retards, permet par ce processus de DDR, aux anciens combattants des groupes signataires de rendre leurs armes pour intégrer l'armée régulière ou bien bénéficier d'un programme de soutien à la réinsertion dans la vie civile.
L'exécution du programme DDR est censée constituer une nouvelle étape importante vers le retour de la stabilité dans le nord du Mali, qui était tombé sous la coupe de groupes terroristes qui ont été ensuite défaits à la faveur d'une intervention militaire internationale.