Les cours du pétrole montaient légèrement mardi en cours d'échanges européens après avoir bondi à leurs plus hauts en quatre mois, dopés par la baisse de production de l'Opep en mars, selon des données d'agences financières.
Dans l'après midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 69,15 dollars à Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril de WTI pour le contrat de mai gagnait 72 cents à 62,31 dollars, un plus haut depuis la mi-novembre, une heure après son ouverture.
Avant d'effacer une partie de ses gains, le Brent avait également grimpé à un plus haut depuis quatre mois et demi, à 69,50 dollars dans la matinée.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a extrait 30,385 millions de barils par jour (mbj) en mars, soit 295.000 barils par jour de moins que le mois précédent, selon des données compilées par l'agence Bloomberg et publiées lundi.
L'Opep n'avait pas atteint un niveau aussi bas depuis janvier 2015."Pour mettre ces chiffres en perspective, il faut se rappeler que l'Opep avait volontairement accepté de réduire sa production en décembre, à 31,591 mbj pour ses 14 membres", ont noté les analystes.
L'Opep a donc extrait bien en deçà de ses objectifs, notamment en raison de l'effondrement de la production au Venezuela, où l'industrie pétrolière souffre des sanctions américaines mais aussi des pannes d'électricité géantes.
En outre, "le marché s'intéresse à nouveau aux sanctions sur l'Iran", ont noté les analystes de JBC Energy.
Certains importateurs de brut iranien ont reçu de Washington des exemptions pour leur permettre de continuer d'échanger avec Téhéran, mais la Maison Blanche doit décider de renouveler ou non ces passe-droits.
Quant aux baisses volontaires du reste de l'Opep et de leurs partenaires, "les investisseurs se sont réjouis de la perspective d'un renouvellement de l'accord" après des commentaires du ministre iranien du Pétrole, a remarqué un analyste chez London Capital Group.
Le ministre iranien Bijan Namdar Zanganeh a affirmé lors d'une visite à Moscou que l'accord, qui n'engage les participants que jusqu'à fin juin, sera "renouvelé sans problème", selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg.
Certains observateurs du marché craignaient que la réticence de la Russie mette en danger une prolongation des baisses de production lors de la prochaine réunion de l'Opep, fin juin à Vienne.