Les dispositions annoncées par le pouvoir assurant que le prochain scrutin sera « libre, neutre et transparent » sont-elles suffisantes pour garantir sa conformité ? M. Karim Khalfane assure que, « jusque-là », les choses se déroulent parfaitement bien.
Cet enseignant en droit et en sciences politiques à l’université de Tizi-Ouzou déclare s'attendre à ce que ces élections se tiennent dans les meilleures conditions possibles « d’autant, ajoute-t-il, que la création d’une Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) vise à répondre à ce souhait.
S’exprimant, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3, M. Khalfane note, toutefois, que considérer que l’organisation de ces élections sera facile, « serait illusoire », observant aussitôt « qu’il faut y croire ».
Pour lui, il s’agit là d’un « long processus » qui devrait mobiliser, tant les membres de cette autorité, les partis politiques, la Société civile que les institutions de l’Etat « qui devraient jouer le jeu », afin d'assurer la réussite de cette expérience visant à reprendre en mains des prérogatives jusque là dévolues à des « ministères régaliens ».
Cet intervenant estime, par ailleurs, que le nombre importants de membres de cette Autorité chargée d’assurer la surveillance des élections, tant à travers le pays qu’à l’étranger, « serait largement suffisant » pour assurer leur neutralité et leur bon déroulement.
M. Khalfane, qui est également membre de la Haute Autorité de surveillance des élections, tient d’autre part, à souligner qu’aux fins d’assurer un scrutin « libre et indépendant », il appartient à la Société civile, aux associations, aux partis politiques et jusqu’aux simples citoyens de s’y s’impliquer.