Invité de la rédaction de la chaine III de la Radio Algérienne, ce matin, le président du directoire de la Société de gestion des participations "Equipements industriels et agricoles" (SGP Equipag), Bachir Dehimi a fait le point sur l'avancée du projet de création d’une plateforme de construction mécanique en Algérie.
M. Dehimi rappelle que de grands projets dans le domaine de la mécanique ont commencé à prendre corps, dés 2010, à Constantine, Rouiba et Oran. « Aujourd’hui, poursuit-il, nous assistons à la naissance de l’industrie automobile, une activité pourvoyeuse de nombreux emplois ».
Pour lui, à travers l’usine renault de Oued Tlelat, dans la wilaya d'Oran, ce sont autant de véhicules qu’il ne s’agira plus de ramener de l’étranger, (environ 500.000 chaque année), « à un moment où le pays tente de réduire l’enveloppe de ses importations ».
Le SGP Equipag indique qu’une somme de quelque 40 milliards de dinars a été libérée pour développer le secteur de la mécanique. « Au plus tard, ajoute-t-il, tous les investissements consentis pour celui-ci seront réalisés ».
Sur la lancée, il affirme que cette importante base industrielle va inciter à développer considérablement le domaine de la sous-traitance et à partir de là, aller « très rapidement » vers des niveaux d’exportation importants.
Pour ce qui concerne le taux d’intégration des véhicules produits sous licence Renault à Oued Tlelat, M. Dehimi avance que vers le début de l’année 2015 et dans une première phase, ceux-ci seront équipés entièrement de sièges fabriqués localement. « Notre objectif, dit-il, est d’arriver, d’ici cinq années, à un taux de 42% ».
Il ajoute, plus loin, que des investissements prévus dans les activités d’emboutissage, de tôlerie et de peinture devraient permettre de construire sur place tous les éléments constituant la carrosserie du véhicule sortant de l’usine de Oued Tlelat.
Des 25.000 véhicules devant être produits dans une première phase, l’invité annonce, par ailleurs, que l’objectif est de parvenir à une cadence de 150.000 véhicules/an, « que nous ne seront plus contraints d’importer ».