Face à la pandémie de Covid-19, le monde a besoin d'un "cessez-le-feu mondial pour éteindre les conflits chauds", en faisant "tout pour éviter une nouvelle guerre froide", a déclaré mardi le chef de l'ONU, Antonio Guterres, en ouvrant l'Assemblée générale annuelle de l'Organisation.
"C'est une direction très dangereuse", a-t-il mis en garde, en dénonçant la rivalité sino-américaine croissante dans le monde.
Pendant une semaine, 193 pays, dès ce mardi, vont s'exprimer lors de l'Assemblée générale qui se tient virtuellement cette année pour cause de pandémie.
"Notre monde ne supportera pas un avenir dans lequel les deux plus grandes économies diviseraient la planète de part et d'autre d'une grande fracture, chacune bardée de ses propres règles commerciales et financières, de son propre Internet et de ses propres capacités en matière d'intelligence artificielle", a-t-il souligné.
Antonio Guterres a aussi rappelé avoir demandé dès mars une cessation des hostilités pour faciliter la lutte contre la pandémie.
"L'heure est venue de donner ensemble une nouvelle impulsion à la paix et à la réconciliation.
J'appelle la communauté internationale à redoubler d'efforts - sous la conduite du Conseil de sécurité - pour parvenir à un cessez-le-feu mondial d'ici à la fin de l'année", a déclaré le chef de l'ONU, en se félicitant des soutiens reçus à ce sujet depuis mars.
Sur le terrain cependant, peu de concrétisation a été constatée.
"Certains mouvements armés ont aussi répondu présents - au Cameroun, en Colombie, aux Philippines et ailleurs - même si plusieurs des cessez-le-feu qu'ils avaient annoncés n'ont pas été maintenus", a-t-il reconnu.
Parmi les évolutions positives, le secrétaire général a fait valoir le Soudan et son nouveau pouvoir, l'Afghanistan avec le début de négociations de paix interafghanes et la Syrie où un cessez-le-feu est observé depuis plusieurs mois dans la région d'Idleb (nord-ouest). APS