Le procès de l'ancien président soudanais, Omar el-Béchir a été de nouveau reporté au 3 novembre, a annoncé, mardi, le président du tribunal de Khartoum.
"La prochaine audience sera consacrée à la réponse des représentants de la défense à l'acte d'accusation (...) Elle est reportée au 3 novembre", a annoncé le juge Issam Mohamed Ibrahim.
Diffusée à la télévision soudanaise, l'audience de mardi était la septième depuis le début, le 21 juillet, du procès dans lequel M. Béchir risque la peine de mort.
L'examen des faits a été reporté à plusieurs reprises, à chaque fois en raison de questions de procédure.
Conformément à une demande des magistrats, l'audience s'est déroulée dans le respect de la distanciation sociale, dans une vaste salle où un siège sur deux est demeuré vide, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus.
Parallèlement, des avocats de la défense ont récusé les chefs d'accusations énoncés par le procureur général Tagelsirr al-Hebr, parmi lesquels la "mise en danger du régime constitutionnel" et "recours à l'armée pour commettre un crime", à la précédente audience, début octobre.
La majorité des avocats d'el Béchir et de ses 27 co-accusés avaient alors quitté la salle pour protester contre, ce qu'ils estiment la "partialité" du procureur général qui a déposé plusieurs plaintes contre leurs clients lorsqu'il était encore avocat, avant de prendre son poste actuel en octobre 2019, rapportent des médias.
Omar el Béchir a été destitué et arrêté par l'armée en avril 2019, après plusieurs mois de révolte populaire, et est actuellement détenu à Khartoum.