« Il y une volonté du Maroc à créer des brèches dans le mur de la honte au Sahara occidental, notamment à El Guerguerat. C’est pour faciliter le transit de la résine du cannabis vers le Sahel et au de là aussi en Afrique de l’Ouest », a indiqué, le professeur politologue, Mohand Berkouk.
Intervenant, lundi, sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Berkouk a fait savoir que le Maroc est qualifié du premier pays producteur de la résine de cannabis au monde. « Le Maroc produit plus 700 tonnes de résine de Cannabis chaque année, une production qui représente 23% du PIB marocain », a souligné le politologue.
« Il s’agit d’une situation d’économie basée sur la drogue (la résine du cannabis), et l’utilisation de cette production dans des stratagèmes d’influences à l’extérieur, notamment, dans l’Afrique de l’ouest, en finançant des institutions marocaines dans cette région », selon l’analyste, presque un million de marocains sont impliqués dans la production « agro-industrielle du cannabis ».
Par ailleurs, M. Berkouk, s'est exprimé sur les stratégies de lobbying employé par le Makhzen, dans le but de promouvoir et légaliser la résine du cannabis dans le monde entier. « Le Maroc essaye de convaincre le monde entier que le cannabis est une drogue douce, or qu’elle ne l’est plus. Contenant un pourcentage moyen en matière de THC à une drogue dure, le cannabis est comparable à l’héroïne ». a-t-il souligné.
Pour finir, le professeur a informé que l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, a toujours pointu du doigt le Maroc, par rapport à son manque de transparence et sa volonté de rester dans le statut du premier producteur de drogue.
« Il y a cette prise de conscience internationale par rapport au danger lié à cette agro-industrie du cannabis au Maroc, il y a beaucoup de points de convergences géopolitiques qui font que le Maroc emploie la drogue dans une stratégie de déstabilisation à une échelle mondiale. », a-t-il conclu.