Les prix du pétrole, qui connaissent une baisse sans précédent depuis cinq ans, ne vont pas baisser au-dessous du niveau actuel, ont estimé dimanche à Alger des experts en marge du sommet nord-africain du pétrole et du gaz (du 7 au 9 décembre).
Pour l’expert et conseiller du ministre de l’Energie Ali Hached, les prix actuels sur le marché international ont atteint leur niveau limite, et ne peuvent pas descendre au-dessous de ce seuil.
Les cours peuvent même rebondir si les pays producteurs mettent fin à l’abondance de l’offre sur le marché, selon l’expert, qui recommande d’agir sur ce surplus de production de façon "volontaire".
De son côté, l’expert Chergui Djamoui considère que les exigences d’investissement en hydrocarbures et les besoins de cette activité ne permettent pas aux prix de descendre continuellement.
Cette conjoncture, a-t-il ajouté, obligera l’Algérie à orienter sa production vers la satisfaction de la demande locale croissante.
Sur ce point, il déplore l’absence de modèle de consommation énergétique en Algérie, jusque-là "très anarchique", appelant à maîtriser la relation entre les besoins et l’offre sur le marché intérieur.
Selon M. Chergui, l’Algérie est appelée à augmenter sa production notamment à travers l’amélioration de l’attractivité de l’investissement dans le domaine des hydrocarbures pour une exploration "plus agressive".
Le directeur des hydrocarbures au ministère de l’Energie, Mustapha Hanifi a affirmé lors de l’ouverture du sommet que la politique énergétique actuelle de l’Algérie visait le renouvellement et l’élargissement des réserves pétrolières et gazières du pays pour faire face à ses besoins croissants et maintenir sa place sur le marché international.
"L’axe majeur de notre politique est le renouvellement et l’élargissement de nos réserves pétrolières et gazières, d’où la nécessité de mobiliser l’ensemble des ressources conventionnelles et non conventionnelles et développer les énergies renouvelables" a-t-il souligné.