L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a jugé vendredi que l'utilisation du vaccin le plus avancé contre le paludisme devait se limiter à certaines zones impaludées d'Afrique sub-saharienne, avant d'en envisager un usage plus étendu.
"Le vaccin, Mosquirix, devrait être distribué dans trois à cinq zones de manière a évaluer son efficacité", ont indiqué des experts de l'OMS, chargés de conseiller les Nations unies sur les politiques de vaccination. Ce vaccin pourrait ainsi bénéficier jusqu'à un million d'enfants.
La première dose serait administrée à des enfants âgés de cinq à 17 mois afin d'évaluer son effet protecteur.
"Dans ces zones de l'Afrique, le premier facteur de mortalité est aujourd'hui le paludisme", a déclaré le professeur Jon Abramson, président du Groupe stratégique consultatif d'experts de l'OMS (SAGE) sur la vaccination.
Le Mosquirix est le vaccin le plus avancé contre le plasmodium falciparum, la souche la plus fréquente et la plus sévère du paludisme. Transmis par les moustiques, ce parasite touche environ 200 millions de personnes dans le monde, principalement en zone tropicale et fait environ 600.000 morts chaque année, selon l'OMS.
Plus de 75% des décès concernent des enfants de moins de cinq ans, en grande majorité en Afrique subsaharienne, où le parasite tue 1.200 enfants par jour.
Selon le Pr Abramson, les tests pourraient ouvrir la voie à une utilisation à grande échelle du vaccin au cours des cinq prochaines années.
En avril, les résultats de tests effectués pendant plusieurs années sur 15.500 enfants dans sept pays africains ont été publiés dans la revue médicale The Lancet, faisant état d'un succès mitigé.
APS