L'Algérie souligne "l'impératif" du parachèvement processus de décolonisation du Sahara Occidental

Conférence de presse conjointe de Ramtane Lamamra et de Ban Ki-moon à Alger

L'Algérie a souligné "l'impératif" du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara Occidental, à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, a affirmé dimanche à Alger le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.

"Nous avons évoqué lors de nos discussions le Sahara Occidental et assuré au SG de l'ONU l'impératif du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara Occidental à travers la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple du Sahara Occidental", a indiqué M. Lamamra lors d'un point de presse conjointement animé avec le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Ce référendum, a-t-il soutenu, doit être "régulier", "transparent" et se dérouler dans "des conditions favorables" au peuple sahraoui et à la communauté internationale.

Le secrétaire général de l'ONU a entamé samedi soir une visite en Algérie, dans le cadre de sa tournée dans la région en vue de relancer les négociations pour le règlement du conflit au Sahara occidental, opposant le Maroc et le Front Polisario.

Dernière colonie en Afrique, le Sahara Occidental a été occupé par le Maroc en 1975, après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l'ONU au chapitre des territoires à décoloniser, selon les règles du droit international en la matière.

L'Algérie réitère la "nécessité" d'une solution politique pacifique en Libye

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a réitéré au Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, la "nécessité d'une solution politique pacifique" en Libye.         

"Nous avons discuté longuement sur la situation qui prévaut en Libye, et tout en réitérant le soutien constant de l'Algérie aux missions des Nations unies et aux missions de ses envoyés spéciaux, nous avons souligné la nécessité d'une solution politique et pacifique", a déclaré M. Lamamra.

Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que la solution politique constitue "l'unique solution qui permettra à la Libye de recouvrer sa souveraineté et sa destinée".

"Nous avons refusé l'intervention militaire étrangère, en tant que position de principe (de l'Algérie) qui a ses constantes, car ce genre d'intervention entraînera une situation de destructions et de chaos dont on peut se passer", a ajouté le ministre des Affaires étrangères.

Il a par ailleurs, fait savoir que les deux parties ont évoqué "les succès communs enregistrés au Mali", mais aussi les demarches à entreprendre afin de consolider ces succès et avancer davantage "à travers la guerre contre le terrorisme et les projets de développement à même d'offrir l'alternative aux jeunes des régions du nord du Mali".

M. Lamamra a indiqué également que d'autres questions ont été soulevées lors de cet entretien, notamment la problématique du terrorisme et la question palestinienne, relevant le "rôle positif" joué par l'ONU pour aider les Palestiniens "pour recouvrer leurs droits à travers l'établissement d'un Etat indépendant".

Pour M. Lamamra, aussi bien l'Algérie que les Nations Unis et la France ont contribué à la réussite de la conférence sur les changements climatiques COP21, considérant que la signature du document, à New York en avril prochain, couronnera ce processus de coopération internationale pour la défense de l'environnement.

La visite de Ban Ki-moon lui a permis de s'enquérir des "évolutions positives" enregistrées en Algérie  

 La visite du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, en Algérie lui a permis de s'enquérir du développement et des évolutions "positives" enregistrés dans le pays dans différents domaines, a assuré dimanche à Alger, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

"Cette visite est venue à point nommé après dix années de la précédente, permettant à M. Ban de s'enquérir du développement et des évolutions positives enregistrés en Algérie dans différents domaines", a souligné M. Lamamra.

Le chef de la diplomatie algérienne a expliqué qu'il avait fait "un exposé sur la concrétisation de ces acquis dans la nouvelle Constitution, qui octroie au peuple algérien beaucoup de droits au diapason du développement de la société".

Pour lui, ces acquis reflètent "la victoire du peuple algérien sur le terrorisme qui n'a aucune relation avec notre religion, nos traditions, ou notre culture", affirmant que "ce triomphe a été réalisé par le peuple algérien dans ses différentes composantes, et à son avant-garde l'Armée nationale populaire et les différents corps de sécurité".

Cette victoire a été réalisée, a-t-il poursuivi, "grâce aux politiques du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à travers d'abord la loi sur la Concorde civile, et la réconciliation nationale ensuite, présentées au peuple algérien qui les a approuvées à la majorité frôlant l'unanimité".   

 

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