Quatre (4) personnes du centre d'impression de l'Office national des examens et concours (ONEC) de Kouba soupçonnées d'être impliquées dans les fuites des sujets du baccalauréat 2016 ont été arrêtées, a indiqué jeudi le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed (Alger), Khaled El-Bey.
"Quatre (4) mis en cause ont été arrêtés et présentés aujourd'hui (jeudi 9 juin)) devant le parquet du tribunal de Sidi M'hamed qui a demandé l'ouverture d'une information judiciaire contre eux pour abus de fonction, violation de secrets et complicité", a précisé le procureur de la République dans une déclaration à la presse en présence du responsable de la section de recherches de la Gendarmerie nationale, le commandant Zaghdoudi Mourad.
L'enquête judiciaire se poursuivra pour faire toute la lumière sur cette affaire, a-t-il affirmé.
Suite à la fuite des sujets de certaines épreuves du baccalauréat 2016 sur les réseaux sociaux, les investigations préliminaires pour en identifier les auteurs ont été confiées à la section de recherches de la Gendarmerie nationale d'Alger en coordination avec le Centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et la cybercriminalité, les spécialistes en cybercriminalité de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs, et les experts de l'Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui et de l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux TIC, a souligné Khaled El-Bey.
"Les investigations qui ont eu lieu au centre d'impression de l'ONEC à Kouba ont montré que certains membres de la commission de lecture et de correction ont commis des infractions par rapport aux dispositions prévues pour sécuriser les sujets, dont l'interdiction d'avoir un appareil électronique durant leur présence dans le centre", a fait savoir le procureur de la République.
"Les expertises techniques menées sur les équipements saisis dont un ordinateur portable, un appareil photo, deux discs durs externes dont un d'une capacité de 500 Go ont montré que les mis en cause ont enfreint le règlement interne", a-t-il indiqué.
"Des séquences vidéo enregistrées par les caméras de surveillance à l'intérieur de l'atelier d'impression et à l'extérieur du centre ont montré des mouvements suspects, ce qui a été confirmé par des témoins dans le cadre des investigations et expertises", a-t-il ajouté. APS