Une proposition d’intégration de textes pénalisant la fraude virtuelle dans le code pénal sera présentée au ministre de la Justice Garde des sceaux dès la prochaine rentrée sociale, a déclaré mercredi à Tizi Ouzou la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit.
La ministre a expliqué que cette réflexion portant sur la pénalisation des actes de fraude commis par internet fait suite aux fuites des sujets du baccalauréat sur les réseaux sociaux.
"Il y a eu arrestation des inspecteurs de l’Office national des examens et des concours impliqués dans ce scandale. Mais j’estime que même les détenteurs de pages facebook qui ont diffusé les sujets puis leurs corrections devront être sanctionnés et punis pour leurs actes, car je considère que la photographie d’un sujet puis sa mise en ligne est un vol et une tentative avérée de vol", a-t-elle soutenu.
"Un travail avec le ministre de la Justice permettra d’introduire une sorte d’adaptation des textes du code pénal aux développements technologiques actuels et la fraude virtuelle qui se pratique", a-t-elle affirmé.
Sur un autre volet, Mme Benghabrit a indiqué, en marge de sa visite d’inspection de certains projets de son secteur (le centre de médecine de travail, la résidence des inspecteurs, le nouveau lycée de Tamda), que les propositions de réforme concernant le baccalauréat seront soumises au Conseil du gouvernement le 24 août prochain.
La ministre a également mis l'accent sur la formation continue des enseignants la considérant comme l’un des facteurs indispensables à la réussite de la réforme et l’amélioration de la qualité de l’enseignement, estimant que toutes les wilayas devront être dotés d’instituts qui se chargeront exclusivement de la formation et la mise à niveau des connaissance du personnel éducatif.
Au niveau du lycée Abane Ramdane, où les lauréats du concours de recrutement des enseignants des stages préparatoires, Mme Benghabrit a invité les futurs enseignants à faire preuve de loyauté, de bonne conduite et de respect envers les élèves, notamment les lycéens, dans le but de faire reculer le phénomène de la violence dans les établissements scolaire et la déperdition scolaire qui touche, notamment, les trois quarts (¾) des élèves de sexe masculin. APS