A l’exemple de pays entourant son aire géographique, l’Algérie est actuellement sujette à une invasion sectaire « étrangère à sa culture », mettant en danger son référent religieux, à l'effet de la déstabiliser et la diviser sur une base rituelle.
Ces propos ont été exprimés, ce dimanche, par M. Mohamed Aissa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, lors de l’émission, L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, qui a fait part d'une réunion, hier, des cadres de son ministère afin de débattre de cette menace et examiner les moyens de « réajuster le tir ».
Pour le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, quoi que le « radicalisme religieux » soit devenu une menace relevant du passé, l’Algérie est toujours en phase de prévention contre ce phénomène, dont il rappelle qu’elle a eu à subir dans sa chair ses violences, « de manière expérimentale », durant les années 90.
Afin de contribuer à prévenir la résurgence de celui-ci, M. Aissa fait état de la création de caravanes culturelles et cultuelles, chargées de sillonner les diverses régions du pays, mais aussi d’approcher la communauté algérienne établie à l’étranger pour l’« immuniser » contre les tentatives de radicalisation.
Des réactions parvenant de pays occidentaux et du Sahel, il observe que l’Algérie est perçue aujourd'hui comme un « référent » lorsqu'il s’agit de contrecarrer les effets du radicalisme, de « dé-radicaliser » ou s’en prévenir.
Pour mettre en lumière le danger permanent représenté par ce qu’il décrit comme une « invasion sectaire préparée », le ministre des Affaires religieuses rappelle les agissements mis récemment à jour d’une mouvance « Ahmadite », dont le chef a été arrêté durant ce week-end.
S’il relève que le «Ahmadisme » n’est pas radical dans sa démarche, il n’en considère pas moins qu’il est étranger à l’Algérie, dans le sens où, ajoute-t-il, il est géré au profit d’une officine occidentale qu’il n’a pas nommée et qu’il s'attaque à l’organisation du culte en Algérie « avec des arrières pensées idéologiques ».
Ce que certaines parties ont réalisé en Irak, en Syrie et qui tentent d’en faire autant en Libye rêvent, aussi de le traduite dans les faits en Algérie, déclare encore M. Mohamed Aissa.