Nouvelles modes vestimentaires : affirmer sa différence ou suivre l’air du temps ?

Comme pour démentir effrontément un vieil adage populaire qui invite à manger ce que l’on aime et à se vêtir de ce qui plait aux gens alentour, des adolescents Algériens choisissent de marquer leur différence en adoptant des codes vestimentaires et des coupes de cheveux "in" qui ne laissent pas indifférents leurs vis à vis.

En milieu urbain, en particulier, ils sont nombreux parmi eux à arborer des jeans déchirés et des coupes de cheveux extravagantes qui ne sont pas sans étonner, désorienter leurs ainés, quand ils ne provoquent pas leurs réactions scandalisées.

Dans un reportage diffusé, mardi, sur le sujet, la chaine 3 de la Radio Algérienne tente de comprendre les raisons d'un phénomène amenant des jeunes à porter des pantalons lacérés, certains donnant à voir certaines parties de leur individu.

A travers cette « tendance », l’auteure croit déceler une influence des productions télévisuelles occidentales de même qu’ « un moyen d’expression » utilisés pour signifier sa différence, comme l’explique un interviewé.

Nazzim, âgé de 18 ans, explique que si beaucoup de membres de la population juvénile ont adopté ces styles, « c’est, dit-il, tout simplement une mode » dont il considère qu’elle pourrait changer, l’année d’après.

« A mon époque » tient à préciser un moins jeune « nous n’avions pas ce look là » mais, « nous portions les cheveux longs, des piercings et des tatouages ». Lui aussi explique ces comportements par « la mode » auquel, poursuit-il, « on doit se conformer ».

Questionnée à son tour, une dame affirme tout de go, que si son enfant, dont elle précise au passage qu'il va sur la trentaine, adoptait un tel comportement elle se ferait fort de l'en dissuader. « Ce n’est pas là une façon de s’habiller, juste pour suivre une mode de l’étranger » s'insurge-t-elle.

Si d’aucuns ont beau s’offusquer ou dénoncer des modes vestimentaires dévergondées à leurs yeux,  « ramenée d’ailleurs », « il faut bien que jeunesse se passe » rappelle un autre adage venu, lui aussi, d’ailleurs.

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