Un nouveau pacte d'actionnaires transférant la majorité (51%) du capital social de Arcelor Mittal Tébessa (AMT) à la partie algérienne sera signé dimanche à Alger, indique samedi un communiqué du ministère de l’Industrie et des Mines.
En vertu de ce pacte, qui sera conclu en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, 51% du capital social d'Arcelor Mittal Tébessa seront détenus par l'Entreprise nationale du fer et du phosphate (Ferphos) (30%) et par le Groupe public algérien (Sider) (21%), précise le communiqué.
La signature de ce nouveau pacte d'actionnaires d’ArcelorMittal Tébessa "induira l'évolution de la configuration du capital social qui sera adossée à un plan d'investissement ambitieux" destiné à la réhabilitation, la modernisation et le développement des mines situées dans la wilaya de Tebessa, lit-on dans le communiqué.
Le numéro un mondial de l'acier ArcelorMittal avait annoncé en septembre 2013 avoir finalisé un accord stratégique avec le groupe Sider portant sur un plan d'investissement de 763 millions de dollars, destiné à développer le complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba) et les deux mines de Ouenza et de Boukhadra (Tébessa).
Cet accord vise à plus que doubler la capacité de production de l'usine en portant sa production de 1 million de tonnes à 2,2 millions de tonnes par an en 2017.
"La reprise du contrôle sur les mines de Ouenza et Boukhadra s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale de gestion et d'exploitation de notre patrimoine minier", selon le communiqué du ministère de l'Industrie.
Deux autres conventions de crédit portant sur l'investissement et l'exploitation seront également signées entre la Banque extérieure d'Algérie (BEA) et Arcelor Mittal Algérie.
La première convention de crédit porte sur l’investissement alors que l’autre est relative à l’exploitation, ce qui permettra d’accélérer la mise en oeuvre du plan de modernisation et de développement du complexe d’El Hadjar.
Ces conventions sont de nature à "mettre à la disposition d'Arcelor Mittal Algérie tous les moyens qui lui permettront de renaître, au bénéfice de la sidérurgie nationale et de contribuer à faire face à la demande grandissante du marché national en produits sidérurgiques", souligne le ministère.