Royal Dutch Shell a annoncé, ce jeudi, une baisse de ses investissements d'un montant de 15 milliards de dollars entre 2015 et 2017, en raison de la chute des prix du brut.
« Nous avons fixé dès le début 2014 un objectif clair d'équilibrer notre croissance et nos retours sur investissements, ce qui nous place bien face au retournement du marché du pétrole. Cependant, les prix plus bas du pétrole et l'impact de nos désinvestissements en 2014 vont sans doute réduire notre flux de trésorerie cette année », a expliqué jeudi le directeur général du groupe, Ben van Beurden.
Le groupe reste confronté néanmoins aux difficultés liées au plongeon des cours du pétrole, qui ont dévissé d'environ 60% depuis juin 2014 et évoluent sous les 50 dollars le baril. Il a expliqué en conséquence devoir accélérer les mesures de réduction de coût déjà engagées.
« L'entreprise reporte des dépenses dans de nombreux domaines (...) se retire de quelques positions ciblées et réduit ses coûts tout le long de la chaîne d'approvisionnement. Cela devrait entraîner une réduction des investissements potentiels de plus de 15 milliards de dollars pour la période 2015-2017 », a expliqué le groupe dans un communiqué.
Mi-janvier, Shell avait annoncé avec son partenaire Qatar Petroleum qu'ils renonçaient à l'important projet pétrochimique Al-Karaana au Qatar, d'une valeur de 6,4 milliards de dollars, qui avait fait l'objet d'un accord préliminaire en 2011 et dans lequel le groupe anglo-néerlandais devait posséder 20%.
Mercredi, Shell a toutefois signé un accord de principe pour la construction d'une grande usine dans le sud de l'Irak, dont le montant pourrait atteindre 11 milliards de dollars.