Une large partie du sud Tunisien, frontalier de la Libye, était en grève, mardi, à la suite de heurts entre policiers et manifestants, dimanche, qui ont fait un mort, des violences déclenchées par la saisie d'essence de contrebande.
A l'exception des services d'urgence, des pharmacies et de boulangeries, l'essentiel des commerces et bureaux de la région de Tataouine sont restés fermés, selon l'Union régionale du travail.
La ville de Ben Guerdane, dans la région de Médenine près du poste frontière de Ras Jedir, était aussi paralysée, a rapporté l’agence AFP.
Les syndicats dans ces deux régions réclament des créations d'emplois, la suppression d'une taxe de sortie du territoire Tunisien, l'assouplissement des contrôles douaniers sur les transports des marchandises et une enquête sur le recours excessif à la force par la police lors de manifestations de dimanche.
Une personne est morte dans ces heurts à Dehiba, deuxième grand point de passage vers la Libye après celui de Ras Jedir.
Le sud Tunisien vit largement de divers trafics avec la Libye pays avec lequel la contrebande de carburant est particulièrement lucrative.