Les prix du pétrole ont enregistré une forte rechute vendredi à New York, effaçant totalement leurs gains de la veille car les marchés craignent moins une contagion des conflits au Proche-Orient.
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai a perdu 2,43 dollars à 48,87 dollars à la clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), repassant sous le seuil des 50 dollars. Cela représente une chute de 4,7% en une seule séance.
Vendredi dernier, le WTI pour livraison en avril, alors contrat de référence, avait terminé la séance à 45,72 dollars.
Selon Phil Flynn, chez Price Futures Group, le marché a reculé "faute de nouvelles informations" sur l'intervention au Yémen de l'Arabie Saoudite, à la tête d'une coalition militaire pour contrer l'avancée de rebelles chiites qui pourraient menacer l'une des grandes routes maritimes du commerce mondial.
"Le secteur du pétrole brut efface (...) la hausse d'hier liée à la géopolitique, car les peurs d'une contagion (des conflits) au Proche-Orient se calment", a commenté pour sa part Matt Smith, chez Schneider Electric.
Jeudi, l'intervention de l'Arabie Saoudite au Yémen avait déclenché un mouvement d'achat à Londres comme à New York, où le pétrole avait de nouveau franchi à la hausse le seuil des 50 dollars.
Par ailleurs le marché a accusé le coup vendredi d'un ralentissement des fermetures des puits de pétrole aux Etats-Unis.
Selon le décompte hebdomadaire des puits de pétrole réalisé par la société Baker Hughes, il y en avait seulement douze de moins en activité cette semaine par rapport à la semaine dernière, contre 41 précédemment.
Cela relance les inquiétudes sur la surabondance de l'offre car, jusqu'à présent, la production américaine n'a cessé de progresser malgré une diminution de 49,5% des puits en activité depuis octobre dernier.