Selon un nouveau bilan, l'attaque "odieuse" perpétrée par les insurgés somaliens shebab jeudi a fait au moins 147 morts et plus de 100 blessés sur le campus de l'université kényane de Garissa, une ville kényane dans l'est du pays située à quelque 150 km de la frontière somalienne.
Les assaillants, dont le nombre est inconnu, ont abattu deux gardes à l'entrée de l'Université, puis ouvert le feu au hasard sur le campus, avant de pénétrer dans la résidence universitaire, où sont hébergés plusieurs centaines d'étudiants.
Les shebab, des insurgés affiliés à Al-Qaïda, ont multiplié les attentats au Kenya depuis 2011, jusqu'à Nairobi et sur la touristique côte du pays, notamment à Mombasa, principal port d'Afrique de l'Est.
Ils ont entre autres revendiqué le spectaculaire assaut en septembre 2013 contre le centre commercial Westgate de Nairobi (67 morts) et une série de raids nocturnes sur des villages de la côte en juin-juillet 2014 (au moins 96 personnes froidement exécutées).
Le Kenya ne se laissera pas "intimider par les terroristes"
Le Kenya ne se laissera pas "intimider par les terroristes", a déclaré vendredi le ministre kényan de l'Intérieur Joseph Nkaissery, au lendemain de l'attaque de l'université de Garissa (est du pays).
"Le gouvernement kényan ne se laissera pas intimider par les terroristes qui ont choisi de tuer des innocents pour humilier le gouvernement", a déclaré M. Nkaissery.
"Le gouvernement est déterminé à combattre les terroristes", a-t-il poursuivi, confiant dans la capacité de son pays à "gagner cette guerre contre nos ennemis".
Le ministre de l'Intérieur a précisé que les forces de sécurité continuaient de "nettoyer l'université pour s'assurer que les étudiants pouvaient revenir en toute sécurité récupérer leurs documents et autres affaires personnelles".
L'ONU, les USA et le Canada condamnent "une attaque odieuse"
La Maison Blanche a condamné "dans les termes les plus forts" l'attaque "odieuse" perpétrée par les insurgés somaliens shebab jeudi qui a fait au moins 147 morts à l'université kényane de Garissa, ans l'est du pays
De son coté, le chef de la diplomatie canadienne a également condamné vigoureusement le massacre perpétré au sein des étudiants et réaffirmé que le Canada demeure "solidaire avec les Kényans en ces temps difficiles", précisant qu'Ottawa "continuera d'appuyer les efforts internationaux déployés afin de lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes".
Le S.G de l'ONU Ban Ki-moon a, pour sa part, fermement condamné "l'attaque terroriste" menée par les insurgés shebab contre l’université au Kenya, qui a fait selon un premier bilan au moins 70 morts et 79 blessés.
Ban "espère que la situation sera bientôt sous contrôle sans que davantage de mal soit fait à ceux qui sont détenus (en otage) et appelle les responsables de cette attaque à être rapidement traduits devant la justice", a précisé son porte-parole.