Les prix du pétrole hésitaient vendredi en cours d'échanges européens, dans un marché attentiste après des déclarations du numéro un iranien Ali Khamenei ravivant les incertitudes sur un accord final avec les grandes puissances sur le programme nucléaire de son pays.
Ce matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 56,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en légère hausse de 1 cent par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 33 cents à 50,46 dollars.
Les cours avaient été aidés jeudi par les commentaires du numéro un iranien sur le fait qu'une levée totale des sanctions sera une condition préalable pour la signature d'un accord final sur le programme nucléaire iranien, estimaient des analystes.
L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les dossiers stratégiques iraniens dont le nucléaire, est en effet resté prudent sur les chances d'un accord final en estimant que le texte de Lausanne du 2 avril n'était pas une garantie de réussite.
Le texte "ne garantit ni l'accord en lui-même, ni son contenu, ni même que les négociations iront jusqu'au bout", a dit le numéro un iranien dans un discours.
D'autres remarques de l'Arabie saoudite sur une amélioration à venir de la demande ont aussi remonté le moral des opérateurs, notaient les analystes.
Les cours du pétrole se trouvaient également sous la pression d'un dollar fort, le billet vert ayant retrouvé de sa vigueur après la publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Un dollar fort tend à lester les matières premières libellées en dollar, moins attrayantes pour les acheteurs du pétrole munis d'autres devises.