Pas moins de 381 enquêtes ont été diligentées, durant la seule 2015, en réaction à des infractions de change portant sur un montant global de 150 milliards de DA. Un tiers (1/3) de ce montant a fait l’objet de transferts illicites, a annoncé, ce matin, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Abdelmadjid Latrèche, Inspecteur général à la DG des Douanes.
Depuis,120 exportateurs indélicats ont été déférés devant les instances judiciaires, a ajouté M. Mahreche. Des chiffres qui illustrent toute l'étendue du phénomène des infractions de change commis au détriment de l’économie.
L’intervenant signale, également, que durant l'année de 2014, les services des Douanes ont eu à traiter 389 affaires liées à des crimes économiques similaires portant sur un montant de 38 milliards de DA, en réaction desquels, indique-t-il, plus de 150 milliards de DA d’amendes ont été dressées.
Pour le seul premier semestre de l’année 2015, poursuit-il, 474 affaires relatives aux mêmes délits, ont été éventées, totalisant la somme de 10,3 milliards de DA, à la suite desquelles ont été infligées à leurs auteurs des amendes d'un montant total de 51 milliards de DA.
Le représentant des Douanes Algériennes explique que les transferts illicites, dont la destination, précise-t-il, sont les paradis fiscaux », sont opérés sous diverses formes comme, par exemple, le système de la double facturation ou de celui des fausses déclaration d’espèces de la marchandise, des pratiques, dit-il, qui relève du délit de « faux et d’usage du faux ».
Mais, révèle-t-il, un peu plus loin, il n’y a pas que les devises qui sont transférées illicitement. « Il y a, aussi, l’or et l’argent ». Durant l’année 2014, indique-t-il, 633 kg d’argent avaient été saisi, représentant une valeur de 96 millions de DA et 4 kg d’or d’une valeur de 8 millions de DA.
Durant le premier semestre de 2015, ajoute-t-il encore, les quantités d’or saisies sont passées à 237 kg et celles de l'argent à 216 kg, amenant les douanes à dresser pour 72 millions de DA d’amendes.
L'invité explique l'augmentation effrénée des délits d’infractions au change et du trafic de métaux précieux par la libéralisation par l’Algérie du commerce extérieur.
Des activités des services des douanes aux niveaux des frontières, l’invité affirme, par ailleurs, que ce derniers mènent une « véritable guerre » contre laquelle, reconnait-il, « nous sommes quelque peu affaiblis lorsqu’on considère les énormes moyens mobilisés par les contrebandiers ».