Pas moins de 70 % des réserves en eau en Algérie est destiné à l’agriculture ce qui nécessite un recours à des techniques économiques dans l'irrigation agricole, a indiqué mercredi à Oran un directeur central au ministère des Ressources en eau et de l’Environnement.
Dans une déclaration à la presse en marge d'une réunion de la commission du bassin hydrographique de l’Oranie-Chott Chergui, le directeur des études et d’aménagement des ressources hydriques au ministère des Ressources en eau et de l’Environnement, Aichaoui Tahar a mis l’accent sur l’utilisation de systèmes permettant une économie de l'eau dans l’agriculture, à l’instar du système d’aspersion et celui du goutte à goutte, afin de parvenir à une rationalisation en matière d’exploitation hydrique, surtout que l’Algérie est menacée de sécheresse.
Pour préserver cette ressource vitale, le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement s’attèle à organiser des actions de sensibilisation par le biais de spots publicitaires visant à inculquer à la jeune génération la culture d'économie d'eau et à initier des activités pour sensibiliser les élèves sur l’usage rationnel de l’eau, a ajouté le même responsable, également président de la commission du bassin hydrographique de l’Oranie-Chott Chergui.
Citant une étude récente, il a relevé une diminution des précipitations dans la région de l'Ouest d’environ 40 % au cours des dernières années par rapport au passé et d’un moindre taux à l’Est (20 %) et au Centre (30 %).
Pour sa part, le directeur général de l'Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau, Dramchi Mohamed, a indiqué qu’un travail entrepris entre les ministères des Ressources en eau et de l'Environnement et de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche est parvenu à l'évidence que l'économie des ressources en eau disponibles permettra l'extension de la superficie irriguée de 300 mille hectares, à l'horizon 2019.
Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’informer les agriculteurs et les sensibiliser sur l'utilisation rationnelle de l'eau, a recommandé le même responsable, signalant que "l'agriculteur est au fait du prix des engrais et des semences, mais ignore le prix de l'eau et la quantité consommée".