L’ensemble des marchés de fruits et légumes situés à Alger qu’ils soient officiels ou informels sont approvisionnés par environ 1600 mandataires répartis à travers cinq marchés de gros, a indiqué lundi à l’APS, Achour Mustapha, président de la Fédération nationale des marchés de gros en fruits et légumes auprès de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
"Les données dont dispose de l’UGCAA font état de seulement 83 mandataires aux Eucalyptus dans la wilaya d’Alger alors que 400 grossistes sont établis à Bougara et 370 autres à Boufarik dans la wilaya de Blida auxquels s’ajoutent 350 à Khemis Khachna (wilaya de Boumerdès) et 350 à Hetatba (wilaya de Tipasa), soit environ 1600 mandataires.
Selon M. Achour, "les marchés de gros entourant Alger sont suffisants pour approvisionner les détaillants et répondre à la demande des consommateurs mais cela ne signifie pas nécessairement que les prix seront bas car il faut attendre la fin du ramadhan pour qu’ils puissent atteindre des proportions raisonnables".
A propos de la hausse des prix des fruits et légumes après le 15eme jour du ramadhan, le président de la Fédération a imputé ce phénomène aux "habitudes de consommation des citoyens algériens du fait l’augmentation de la consommation crée une tension sur le marché ce qui tire les prix vers le haut" .
Le même responsable a ajouté qu’"il y a de nombreux intermédiaires qui profitent de la hausse de la demande alors que l’offre ne suit pas toujours pour l’ensemble des produits demandés ce qui concourt à l’augmentation des prix".
Il donne l’exemple des fruits dont l’offre est qualifiée de "rare" à cause de nombreux problèmes dans le domaine agricole du fait que "la floraison des arbres fruitiers ne s’est pas déroulée dans de bonnes conditions en raison des perturbations climatiques ce qui a conduit à une récolte faible".
"D’ailleurs, même s’il y a une production abondante, les prix sont négociables et il n’y a pas automatiquement une tendance à la baisse", a-t-il ajouté.
"En cette période où le ramadhan est à mi-terme, la pêche est cédée au marché de gros des Eucalyptus entre 150 et 250 DA et l’abricot entre 50 DA et 90 DA alors que la pastèque est cédée entre 40 et 50 DA contrairement aux premiers jours du ramadhan lorsqu’elle était à 150 DA", a-t-il précisé.
Pour ce fruit, les prix vont encore baisser "car il y a la production de l’Ouest algérien comme Tlemcen et Saïda ou encore Aïn Temouchent qui va entrer sur le marché, ce qui est aussi le cas pour le melon qui à 65 dinars en moyenne", a-t-il souligné.
Quant aux pommes et aux poires, les quantités disponibles sont importées car la production nationale n’est pas encore sur le marché, selon son témoignage.
En ce qui concerne les légumes, c’est l’oignon et la pomme de terre qui ont battu des records à la baisse avec moins de 20 dinars/kg. Quant à la tomate et au concombre, il n’y a que la production des serres et "il faut attendre la production saisonnière après le ramadhan pour voir leurs prix tendre vers la baisse". Pour les autres légumes, la courgette est cédée aux environs de 50 dinars alors que les haricots verts sont à 70 dinars et la laitue entre 25 et 40 DA "même si son prix atteint 100 dinars chez le détaillant", regrette-t-il.