Le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a estimé lundi en Turquie qu' « un baril de brut à 60 dollars était réalisable d'ici la fin 2016, tout en avertissant contre une baisse drastique de la production susceptible de provoquer un choc sur les marchés ».
Lors d'une allocution au Congrès mondial de l'Energie à Istanbul M. al-Faleh a déclaré, "Nous voyons une convergence de l'offre et de la demande. Il n'est pas impensable qu'on arrivera à (un baril) à 60 dollars d'ici la fin de l'année".
Il a estimé que l'Opep "doit faire en sorte de ne pas trop resserrer (la production) afin de ne pas provoquer de choc sur le marché".
"Nous ne voulons pas créer un choc sur le marché et déclencher un processus susceptible d'être nuisible", a-t-il encore précisé.
Il a reconnu, toutefois, que le royaume, dont le brut représente sa principale source de revenus, était "devenu quelque peu complaisant" en matière économique pendant les années fastes quand les cours du pétrole s'étaient envolés mais qu'il était désormais déterminé à mettre en oeuvre un ambitieux plan de transformation économique orchestré par le vice-Prince héritier Mohammed ben Salmane.
Il a assuré que ce plan serait appliqué quel que soit le prix du pétrole.
"Le royaume sera prêt à s'accommoder du prix quel qu'il soit", a-t-il indiqué.
Il a, en outre, affirmé s'attendre à une augmentation de la demande "mais même si cela ne se produit pas, nous serons prêts à y faire face".
Le Congrès Mondial de l'Energie se tient tous les trois ans et rassemble environ des centaines de participants venus des différentes régions du monde pour discuter des transformations dans ce secteur.
Les prix pétroliers se sont redressés depuis la décision de l'Opep le 28 septembre à Alger de ramener sa production à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils/jour, contre 33,47 mbj en août. APS